Selon le rapport « State of Global Air 2020 » publié le 16 novembre dernier, la pollution de l’air a atteint au Niger le seuil critique de 81,1 microgrammes de particules fines (PM2, 5) par m3. Cette situation fait occuper au pays le rang peu enviable de premier pays africain en termes de pollution atmosphérique.
Ainsi au Niger, la concentration de polluants physiques dépasserait huit fois le taux recommandé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), qui est de 10 microgrammes de particules fines par mètre cube. Cette pollution est le fruit des facteurs naturels comme la poussière et le sable. Elle est aussi liée à des activités humaines, comme la circulation automobile ou encore l’usage du bois-énergie pour l’éclairage, la cuisson, ou le chauffage.
Cette situation n’est pas sans danger pour la santé humaine. Les PM2, 5, sont des particules de moins de 2,5 micromètres de diamètre et sont donc capables de pénétrer dans la circulation sanguine via les poumons. Elles sont à l’origine des problèmes cardiovasculaires, des allergies, des crises d’asthme, des conjonctivites, des maladies des bronches, des cancers du poumon ou de la peau, des problèmes de vision, des maladies du sang et des problèmes dans le développement mental de l’enfant entre autres.
L’environnement paye aussi le lourd tribut de cette situation. Au niveau de la flore, la pollution de l’air empêche la photosynthèse avec de graves conséquences sur la purification de l’air respiré par les humains. Cette pollution contribue également à la formation des pluies acides qui modifient la quantité de produits chimiques présents dans les sols et l’eau douce. Les sols s’appauvrissent ainsi, ce qui menace la sécurité alimentaire.