Le Niger, en proie aux attaques terroristes, envisage de doubler l'effectif de son armée au cours des cinq prochaines années, pour le porter à 50.000 hommes, afin de répondre aux exigences de la lutte contre le terrorisme, a rapporté lundi la chaîne de télévision publique nigérienne Télé Sahel, citant le ministre de la Défense Issoufou Katambé.
D'ici cinq ans, le nombre de militaires nigériens passera de 25.000 actuellement à 50.000, a confirmé le ministre nigérien.
Evoquant devant la presse les principaux aspects d'un nouveau statut du personnel des Forces armées nigériennes approuvé samedi dernier par le parlement, M. Katambé a indiqué que le départ précoce à la retraite des soldats serait modifié et a annoncé l'ouverture dès le 1er janvier prochain d'une école de formation d'Etat-major à Niamey.
Selon lui, le gouvernement a jugé nécessaire cette réforme sur l'ancien texte portant le statut du personnel militaire des Forces armées.
La réforme vise notamment à répondre à la "très grande sollicitation" du personnel militaire vis-à-vis de l'effectif et de l'efficacité de l'armée nigérienne, a expliqué le ministre.
Cette réforme porte également sur les positions statutaires, la protection juridique et les garanties sociales du militaire et de sa famille ainsi que sur certains avantages alloués au militaire, a-t-il ajouté.
Le nouveau texte adopté au parlement permet non seulement de repousser l'âge de départ à la retraite des militaires, mais aussi d'améliorer leurs conditions de vie et de travail, a affirmé le ministre.
Pour faire face aux exactions, sur plusieurs fronts, des organisations terroristes et d'autres bandits armés, le Niger a déployé son armée sur l'ensemble du pays et particulièrement dans les zones frontalières. Par ailleurs, l'armée nigérienne participe aussi à des opérations de stabilisation et de maintien de la paix dans d'autres pays.