Niamey - Le Ministre de la Défense nationale Issoufou Katambé a présidé, ce jeudi 3 décembre 2020 à l’hôtel Radisson Blu de Niamey, l’ouverture de l’atelier de renforcement des capacités des Forces de défense et de sécurité (FDS) en matière de respect des droits de l’Homme en période électorale.
L’objectif de ce présent atelier vise à renforcer les capacités des FDS sur leurs rôles et responsabilités dans le processus électoral, les outiller sur les normes nationales et internationales en matière de protection des droits de l’Homme, mais aussi de créer un cadre d’échanges pour discuter sur la participation et la meilleure manière avec laquelle les FDS doivent assurer la sécurité lors du processus électoral et permettre, au mieux, la tenue des élections libres et paisibles.
Dans son discours d’ouverture, le Ministre Katambé a indiqué que ‘’les périodes électorales sont des moments clés de la vie politique et sociale, et du fait de leur caractère compétitif, peuvent engendrer des tensions, voire des troubles à l’ordre public et des atteintes aux droits et libertés des citoyens’’.
Selon Issoufou Katambé ‘’le rôle des FDS étant de préserver la quiétude sociale, le maintien de l’ordre et la prévention des troubles est alors très important dans ce contexte très sensible ‘’.
Il a, à cette occasion, rappelé qu’elles ont pour responsabilité d’assurer la sécurité de l’ensemble du processus électoral avant, pendant et après les opérations de vote.
C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme, conformément à son mandat de promotion et protection des droits de l’homme, envisage de contribuer au respect des droits de l’homme dans ce contexte électoral.
De ce fait, une attention particulière sera donnée à la surveillance de la situation des droits humains, à l’alerte précoce et la prévention des conflits en période électorale mais aussi au renforcement des capacités des acteurs sur le respect des droits de l’homme.
Pour Issoufou Katambé ‘’cet appui du HCDH au processus électoral s’inscrit dans la démarche globale des Nations Unies à apporter une assistance technique au gouvernement et à tous les acteurs concernés dans l’organisation d’élections démocratiques au Niger dans un climat politique apaisé et respectueux des droit de l’homme’’.
Il a, par la suite, salué le bon partenariat entre le Niger et le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Doit de l’Homme, un partenariat qui, selon le Ministre de la défense, a été renforcé par la signature le 9 décembre 2019, d’un accord de siège permettant au HCDH d’ouvrir un bureau à Niamey.
Il a, enfin, remercié le HCDH pour le soutien qu’il apporte à nos FDS dans l’accomplissement de leur mission.
La représentante par intérim du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme, Mme Zeinab Hamza Diaby a, pour sa part, fait savoir que ‘’les causes d’insécurité pendant les élections sont multiples et multiformes, et les actes d’insécurité et de menace à la paix peuvent se produire à toutes les étapes de la période électorale aussi bien pendant la campagne que les jours des scrutins ou après la proclamation des résultats’’.
Ainsi, a-t-elle fait savoir, afin de garantir l’intégrité du processus électoral, les FDS ont en charge, tout au long dudit processus, la protection des personnes et des biens, du matériel électoral, des officiels et des institutions engagées dans le processus.
Toutefois, a-t-elle recommandé, ‘’la sécurisation du processus doit se faire dans le strict respect des droits fondamentaux des électeurs, des candidats et permettre le bon fonctionnement des institutions en charge de conduire les élections’’.
Mme Zeinab a aussi indiqué que ‘’la formation des FDS en droit de l’homme est donc fondamentale et indispensable pour tous les Etats, car il n’y a ni paix, ni sécurité si les droits de l’homme ne sont respectés’’.
‘’Cher FDS, le regard de tous les acteurs, citoyen, observateurs, voire du monde sera tourné vers vous, a-t-elle conclu.
Le Niger organise à la fin 2020 et début 2021, les élections locales et générales. Ce sont quelque 7,4 millions d’électeurs qui sont appelés aux urnes le 13 décembre pour les locales et le 27 décembre pour le premier tour de la présidentielle couplé aux législatives, rappelle-t-on.