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Le Président Issoufou participe à un débat de haut niveau sur la coopération entre le conseil de sécurité de l’ONU et l’UA

Publié le samedi 5 decembre 2020  |  Agence Nigerienne de Presse
Le
© Présidence par DR
Le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM Issoufou Mahamadou à la cérémonie officielle d’ouverture de la 47ème Session du Conseil des Ministres des Affaires Etrangères de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI).
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Le Président de la République Issoufou Mahamadou a participé, ce vendredi 04 décembre 2020 par visioconférence, à un débat de haut niveau sur la coopération entre le conseil de sécurité des Nations Unies et les organisations régionales et sous régionales de l’Union Africaine.

A l' initiative du Président Sud Africain, Cyril Ramaphosa, dont le pays préside la session du conseil de sécurité de ce moi de décembre et du Président de la Commission de l’Union Africaine, M.Moussa Faki Mahamat .

Cette rencontre vise à mettre l'accent sur les liens qui unissent l'ONU et l'UA ,notamment en ce qui concerne la paix et la sécurité.

Dans son intervention , à cet effet, le Président de la République du Niger a tout d'abord salué l'initiative avant de souligner que cette rencontre revêt un intérêt majeur pour son pays et les autres partenaires en ce sens qu’elle porte sur l'état de la coopération entre l’Organisation des Nations Unies et les organisations régionales et sous régionales, notamment l’Union Africaine.

Le chef de l'Etat nigérien de faire savoir que ''l’Afrique occupe une place importante sur l’Agenda du Conseil de sécurité ces dernières années. Aujourd’hui, les statistiques indiquent que plus de 50 % de son agenda et jusqu’à 70 % des situations de paix et de sécurité sous le chapitre VII de la Charte concernent des pays africains''.

A cet égard le Président Issoufou Mahamadou a indiqué que c’est une triste réalité qui commande une attention particulière et qui appelle à une coopération appropriée, ainsi qu’à des actions décisives et coordonnées de l’Union Africaine et des Nations Unies dans l’accomplissement de leurs mandats en matière de prévention et de règlement de conflits, de consolidation de la paix, du développement et du renforcement des capacités des pays dans tous les domaines.

C’est pourquoi,ajoute -il , ‘‘ nous avons accueilli favorablement, les conclusions des 14èmes consultations entre le Conseil de Sécurité de l’ONU et le Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine, tenues sous la présidence du Niger au mois de septembre 2020, mais aussi, le dernier rapport du Secrétaire-Général sur la coopération entre ces deux Organes, à travers le cadre conjoint ONU-Union Africaine de 2017 pour un partenariat renforcé dans le domaine de la paix et de la sécurité’’.

Selon lui, ces instruments de référence ont permis d’avoir une meilleure compréhension des causes profondes des conflits en mettant en exergue le rôle et l’importance des acteurs régionaux disposant déjà de mécanismes adaptés leur permettant de faire face aux situations de crise.

M. Issoufou Mahamadou a, à cet égard, félicité le Président de la Commission de l’UA, pour les efforts consentis dans la mise en place d’une architecture de paix et de sécurité propre à l’Union Africaine, conformément à la feuille de route de Lusaka. et a également salué le rôle éminemment positif de la CEDEAO en matière de paix et de médiation dans l’espace Ouest Africain.

Le Président Issoufou a voulu rappeler que les conditions d’application du principe de subsidiarité, en matière de conduite et de coordination des opérations de paix et de sécurité sur le sol africain, existent et c’est de cette façon seulement, qu’on donnera un sens et un contenu au concept des solutions africaines aux problèmes africains, auxquelles nous adhérons. Il a, par ailleurs, fait constater que cette coopération n’a pas été toujours effective tout en illustrant le cas de la crise Libyenne qui a mis à nu les divergences dans les rôles et les responsabilités du Conseil de Sécurité et du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine.

A cet sujet , explique le Président de la République que l’opposition ferme du Niger et des autres pays voisins de la Libye à toute intervention dans ce pays frère, n’a hélas pas été entendue, et que la Libye connaît aujourd’hui une situation de chaos avec pour conséquences la dissémination d’armes et de mercenaires, l’instabilité pour le Sahel et le bassin du lac Tchad ainsi qu’une crise humanitaire et migratoire sans précédent. L’Union Africaine et les Nations-Unies doivent continuer à conjuguer leurs efforts pour mettre en place une solution pérenne de financement pour la Force Conjointe du G5 Sahel. ''Je salue la coopération qui existe entre cette force et la MINUSMA'' a-t-il fait savoir.

Issoufou Mahamadou a par la suite fait comprendre que la pandémie du COVID-19 a rappelé combien il est urgent et important de reformer le système de gouvernance mondiale actuel, en le rendant plus à même de refléter les principes fondamentaux de la Charte des Nations Unies. Aussi le Niger, estime-t-il, ''le continent africain doit prendre toute sa place au sein des organes des Nations Unies, notamment au Conseil de Sécurité, conformément au Consensus d’Ezulwini, et en parfaite harmonie avec les aspirations des autres régions du monde»'', tout en ajoutant que ‘‘la coopération entre nos deux institutions, devraient également prendre en compte l’ensemble des facteurs qui peuvent constituer une menace à la paix et à la sécurité internationales, ou qui peuvent saper nos efforts pour l’atteindre ’’. C’est pourquoi, estime t-il , ''il est nécessaire de mettre en place une collaboration opérationnelle entre les organisations régionales et l’ONU, qui aboutirait à la création d’Agences de développement axée sur l’objectif fondamental d’endiguer les causes profondes des problèmes sécuritaires dans les zones affectées par les crises. C’est dire que les deux organisations doivent renforcer leur coopération dans la mise en œuvre de l’agenda 2063 et de l’agenda 2030. Cela permettra de mieux tenir compte de la liaison étroite qui existe entre sécurité et développement. Cela nous permettra non seulement de résoudre les problèmes sécuritaires, mais aussi et surtout de mieux les prévenir.

«L’architecture de notre action commune devrait nous permettre de prendre en compte les nouvelles menaces à la paix et à la sécurité comme les pandémies, le terrorisme, l’impact du changement climatique, la cybercriminalité et le crime organisé y compris à travers une nouvelle conception des opérations des Nations Unies. Cette architecture devrait également permettre aux Nations Unies et à l’Union Africaine d’accorder une attention particulière aux questions de la jeunesse, des femmes et des enfants», a -t-il poursuivi.

Pour ce faire, le Président de la République a avancé (4)quatre propositions à savoir une nouvelle conception des opérations de maintien et d’imposition de la paix; l'établissement d'un mécanisme de financement pérenne des opérations de maintien de la paix dirigées par l'Union africaine ou les organisations sous régionales suivant l’application du principe de subsidiarité ; le renforcement de la coopération entre les deux conseils, en mettant l’accent sur une harmonisation de leurs agendas et des objectifs à atteindre, au moyen des rencontres plus régulières ; et enfin celle qui consiste à veiller à ce que les pays africains jouent un rôle central dans les discussions et le processus de prise de décision du Conseil, dans la mesure où les questions africaines constituent la majorité des sujets traités par cet organe.

Au cours de cette rencontre plusieurs autres personnalités ont pris la parole dont notamment le secrétaire général de l'ONU; le président en exercice de l'UA; de la Commission de l'UA , du Président de la République de Tunisie et bien d'autres .
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