Depuis un certain temps, une certaine presse entretient sciemment la confusion à propos des autorisations de reportage ou de réalisation de documentaires de type journalistique au Niger.
En vérité, de quoi s’agit-il ?
Dans le souci d’encadrer la couverture médiatique, à l’image de ce qui se passe dans d’autres pays, le gouvernement a fait adopter, le 8 mai 2020, un décret fixant les conditions de réalisation, de reportage ou de tournage de documentaires de type journalistique au Niger. Un arrêté d’application a également été pris, en date du 08 juillet 2020.
Contrairement aux affirmations de cette presse, les deux textes ne concernent pas que la presse étrangère. Ils concernent également la presse nationale, les ONGs et associations internationales représentées au Niger, les agences de communication et agences de voyage.
Il convient de préciser que les reportages relatifs à l’actualité ou à tout autre évènement digne d’intérêt, à l’exemple des élections qui se préparent dans notre pays, ne font l’objet d’aucun paiement, surtout que ces évènements ne sont pas organisés à l’initiative des journalistes. Pour preuve, deux autorisations de reportage pour couvrir les élections au Niger ont déjà été délivrées, le jeudi 03 décembre, l’une à RFI et l’autre au journal français Libération.
Cependant, lorsqu’un journaliste, un réalisateur ou un producteur d’émission, à sa propre initiative, introduit une demande d’autorisation de tournage d’un documentaire ou d’un reportage sur, par exemple, la faune et la flore au Niger, les réalisations d’une ONG, ou sur une institution quelconque au Niger, des frais sont requis. Les montants perçus sont presque intégralement reversés au trésor public à hauteur de 90%, les 10% revenant au Ministère de la Communication au titre de frais de traitement de dossier. Il faut mentionner que ces types de tournage sont souvent revendus à des chaînes internationales. Par conséquent, il est tout à fait normal et même légitime que notre pays en tire des droits.