Du 23 au 27 novembre passé, la Chambre africaine de l’énergie a effectué une visite de travail au Niger au cours de laquelle elle a pu s’entretenir avec les responsables locaux. Le Secrétaire général au Ministère de l’Énergie du Niger, Balla Mahaman Rabiou a annoncé au cours des échanges que le pays avait achevé des études préliminaires, pour la mise en œuvre de projets énergétiques, d’une valeur de plusieurs centaines de millions de dollars à l’échelle nationale.
« Le gouvernement s’est engagé dans un plan agressif visant à accroître l’accès à l’électricité de sa population majoritairement jeune de 16 % à 80 % d’ici 2035. Les zones rurales du Niger qui ont des niveaux d’accès à l’électricité inférieurs à 5 % seront priorisées. Une grande partie des projets d’électricité envisagés devraient être des mini-réseaux solaires, profitant de l’abondance de la lumière solaire au Niger tout au long de l’année. L’Agence pour la promotion de l’électrification rurale récemment créée est à l’avant-garde de cet effort », a déclaré Balla Mahaman Rabiou.
De son côté, par la voie de son vice-président Verner Ayukegba, la chambre africaine de l’énergie s’est engagée à soutenir les initiatives du gouvernement pour attirer les investissements indispensables dans le pays. « Le Niger s’est engagé dans une voie que nous soutenons avec ferveur, pour augmenter considérablement l’accès à une électricité fiable et abordable pour sa jeune population » a précisé le numéro 2 de l’institution.
Dans son communiqué final, la chambre africaine de l’énergie a affirmé que la mise en service du pipeline Niger-Bénin, long de 1950 km, devrait permettre de faire passer la production actuellement de 20 000 barils par jour à 120 000 barils par jour à l’horizon 2024 et permettre au Niger de financer en partie sur fonds propre son plan d’électrification.
« Le pipeline symbolise également la forte probabilité d’une croissance d’exploration au Niger. Le Britannique, Savannah Energy, ouvre la voie avec 5 découvertes issues de 5 puits d’exploration forés avec une estimation totale de 6,7 milliards de barils de pétrole en place dans ses concessions. Plusieurs autres sociétés négocient actuellement avec le gouvernement pour obtenir des licences d’exploration au Niger », précise l’organisation continentale.
La chambre a également apprécié la stabilité de la démocratie nigérienne et indique qu’« un nouveau transfert de pouvoir en avril 2021, du Président actuel, S.E Mahamadou Issoufou, à un successeur élu, ne fera qu’accroître l’attractivité du Niger auprès des investisseurs ».
Rappelons qu’à l’heure actuelle le Niger est le pays le moins électrifié de l’espace UEMOA.