Natif de Gaweye dans la commune 5 de Niamey, marié et père de 6 enfants, Omar Sekou est un artiste qui s’inspire de la nature et «donne une seconde vie aux bois morts», depuis 1996. Il les façonne en forme de meubles, d’animaux ou même en forme humaine. A 44 ans aujourd’hui, il est sculpteur au Musée national Boubou Hama et vit de cet art.
Le sculpteur taille les troncs d’arbre en des objets d’usage ou de contemplation, de symbole, en y apportant des touches esthétiques. Omar s’est intéressé à cet art pendant qu’il était jeune membre d’une coopérative d’artistes du Musée Boubou Hama de Niamey, dans les années 1992, avant de s’y consacrer exclusivement à partir de 1996 à la suite d’une scolarité perturbée. Il fut encadré par d’éminents talents locaux de la sculpture nigérienne, en l’occurrence l’illustre Issoufou Lakondé, avant de franchir les frontières dans le but de se perfectionner. «J’ai commencé par aller à Ouagadougou (Burkina Faso), en 2004, où j’ai connu beaucoup de sculpteurs. Un an plus tard, j’ai été en France. Et en 2011, je suis allé faire des sculptures en République tchèque. Ces voyages m’ont ouvert les yeux sur beaucoup de techniques efficaces qui permettent de façonner aisément le bois. Je me suis vraiment performé avec des talents réputés», dixit le sculpteur.
Omar Sekou affirme avoir été invité plusieurs fois, au-delà des frontières, pour réaliser des œuvres de décoration des parcs, aux côtés des grands artistes du domaine. «L’apprentissage en sculpture n’a pas de difficultés particulières. C’est à peu près les mêmes règles que dans tous les ateliers de métiers. J’ai côtoyé des grands sculpteurs nigériens, comme Boubacar Ali, Condé, Saley et Issoufou Lakondé. Je tire mon savoir-faire de ces maîtres sculpteurs qui m’ont tout appris», a-t-il ajoute.
Sur sa lancée marquée très tôt par des voyages jusqu’en Europe, le sculpteur a fait aussi la rencontre d’autres grandes figures de la sculpture dont les expériences riches et variées l’ont fortifié. «Tout vient de la nature et c’est d’elle que je m’inspire», dit-il. Omar fait du professionnalisme son credo dans l’art de la sculpture qui est plutôt son métier. «J’aime ce que je fais et je le fais avec détermination. Je vis de cet art. Je paie la scolarité de quatre de mes enfants dans des écoles privées», confie le sculpteur.