Dans un communiqué en date du 17 décembre, la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) a publié un nouveau bilan de l’attaque de Boko Haram à Toumour, dans la nuit du samedi 12 au dimanche 13 décembre dernier. Selon les investigations de l’antenne locale de la Commission, le nouveau bilan fait état de 34 morts dont 10 par balles, 04 par noyades, 20 par le feu, une centaine de blessés, 61 véhicules brûlés, 14 points d’eau et châteaux détruits, 05 digues ont cédé, 80 moulins à grain brûlés, 40 chevaux brûlés vifs, 15 machines à coudre détruites, des centaines d’animaux décimés, 1 300 habitations détruites, 01 classe en paillote brûlée et 35.000 personnes en situation d’urgence humanitaire.
Dans un premier temps, le gouvernement a fait cas de 28 morts suite à cette attaque qui a été revendiquée par la secte Boko Haram. C’est à la veille des élections locales que des assaillants armés ont fait irruption dans cette commune située à 75 kms de Diffa, dans le département de Bosso, et qui est déjà meurtrie par plusieurs attaques. Selon les autorités locales, l’attaque a duré près de 4h de temps avant que les assaillants ne se replient de l’autre coté de la frontière.
La ville a déjà été attaquée à plusieurs reprises depuis le début des incursions de Boko Haram dans cette zone frontalière du Nigeria, en février 2015. Depuis, la région de Diffa a été placée en état d’urgence avec un important dispositif militaire. A noter que Toumour accueille plusieurs camps de réfugiés nigérians, de déplacés internes ainsi que de « retournés » qui vivent désormais dans la psychose d’autres attaques même si le gouvernement a promis de renforcer le dispositif sécuritaire et sanitaire.
Depuis cette dernière attaque, la population continue de quitter la zone, ce qui amplifie la situation humanitaire déjà critique dans la région de Diffa.