Les déplacés internes de Tadress dans la région de Tillabéry attendent du prochain président qu'il améliore leurs conditions de vie dans le camp.
La compilation des résultats se poursuit au Niger 48h après la présidentielle couplée aux législatives du 27 décembre. Ce lundi (29.12), la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a commencé à donner à la télévision nationale les résultats provisoires de la présidentielle.
L'un des grands défis du prochain président est la lutte contre les groupes djihadistes qui opèrent dans la région de Tillabéry ainsi que les combattants de Boko Haram dans la région de Diffa.
"La nourriture manque"7,4 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes pour la présidentielle couplée à des législatives.
7,4 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes pour la présidentielle couplée à des législatives.
"Nous espérons des nouvelles autorités qu'elles changent notre quotidien. Des aides alimentaires, des abris confortables. Le retour de la paix dans la zone est notre souhait profond", explique Salamou, femme de 36 ans au sourire triste.
Salamou fait partie des déplacés internes installés depuis 2018 sur le site de Tadress situé à 7 km de la ville de Tillabéry sur la route d’Ouallam. Elle souhaiterait vivre dans des conditions décentes avec le retour de la paix dans sa localité. Zeinab qui a sa tente non loin de la sienne espère également la même chose.
"Nous souhaitons la restauration d’un climat de paix et de quiétude sociale. Sinon la nourriture manque et nous n'avons pas d’habitation idéale, c'est notre préoccupation. Il y a la santé qui est aussi primordiale", fait savoir Zeinab.
Rentrer chez soi...
Arbi, un agriculteur reconverti en ouvrier sur des chantiers, n'espère qu'une chose du futur président de la République : juguler les attaques djihadistes dans la région de Tillabéry afin qu'il puisse retourner chez lui. "Rien ne vaut plus que d’être chez soi", confie t-il.
"L’aide qu’on peut nous apporter est celle qui doit nous permettre de retourner à la maison, c’est mieux que d’être un éternel assisté. Il n'y a aucune dignité quand on te donne chaque jour de quoi manger sans que tu puisses donner à quelqu’un à ton tour", poursuit Arbi.
Après deux années passées à Tadress, beaucoup de déplacés n’ont qu’une seule envie, retrouver leur terre natale afin de vivre de leurs activités agropastorales.
En attendant, les déplacés de Tadress vivent dans des conditions difficiles en cette saison de l'harmattan. Les températures sont pénibles pour les pensionnaires de ce camp qui vivent sous des tentes à la merci du froid.