Les résultats du scrutin électoral du 27 décembre tombent doucement sur Niamey. Comme ce petit vent de décembre qui souffle sur cette capitale improbable aux 300 mosquées, aux peuplades divers (Haoussas, Peuls, Zarmas, Touaregs, Maures, Kanouri…), et dans ce vaste pays d’oasis asséchées, de paysages granitiques au sous sol riche et des célèbres dunes du Ténéré. Dans ce pays uranium de 1, 2 millions de kilomètres carrés, les 30 candidats admis aux présidentielles ne partaient pas tous avec les mêmes faveurs du pronostic.
Le candidat Mohamed Bazoum du parti au pouvoir, le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS) – Tarayya, en boubou de favori, est en avance selon les résultats parcellaires distillés et déjà disputés. Mais le chemin est encore long comme un jour sans fin dans ce pays du G5 Sahel qui tente tant bien que mal de maintenir l’intégrité de son territoire face au Mali et au Burkina Faso, ventres mous de la guerre anti-terroriste et face aux vastes couloirs des trafics et de la transhumance menant vers l’Algérie et la Libye.