Au Niger, vers la première alternance démocratique dans le pays alors qu'on s'achemine vers un second tour qui va opposer Mohamed Bazoum à l'ancien président Mahamane Ousmane. Le journaliste et essayiste Seidik Abba, spécialiste des groupes terroristes dans la zone du Sahel parle d'un exemple pour la région... Il répond aux questions d'Esdras Ndikumana.
RFI: Les partisans de Mohamed Bazoum, arrivé en tête du premier tour de la présidentielle au Niger, avaient tablé sur une victoire au premier tour - un coup ko - comme cela s’est passé récemment dans des pays voisins comme la Guinée, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire... Ce n’est pas le cas. Est-ce que c’est une surprise ?
Seidik Abba: Non, en réalité pour qui connaît bien la sociologie politique du Niger, ce n’est pas une surprise parce que depuis février 1993, il y a toujours eu un second tour lors des élections présidentielles organisées au Niger. Ce n’est donc pas une surprise. C’est le « coup ko » qui aurait été une surprise.
Il y a eu un émiettement de voix. À la différence de l’élection de 2016 où il n’y avait que 15 candidats, aujourd’hui on s’est retrouvé avec 30 candidats. Cet émiettement de voix a profité aux candidats qui ont un appareil politique important, une vraie assise politique.... suite de l'article sur RFI