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Massacre de civils au Niger: nouveau bilan à 105 morts, 10 000 déplacés

Publié le vendredi 8 janvier 2021  |  AFP
Cérémonie
© Présidence par DR
Cérémonie des obsèques nationales en hommage aux 71 soldats tombés sur le champ d’honneur à Inatés, région de Tillabéry, près de la frontière avec le Mali
Le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM Issoufou Mahamadou, a présidé à Niamey, vendredi matin, 13 décembre 2019, la cérémonie des obsèques nationales en hommage aux 71 soldats tombés sur le champ d’honneur à Inatés, région de Tillabéry, près de la frontière avec le Mali.
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Ce sont 105 civils qui ont été tués samedi dans l’ouest du Niger, dans l’attaque jihadiste la plus meurtrière depuis le début du conflit au Sahel en 2012, selon un nouveau bilan donné jeudi par le Haut commissariat aux réfugiés (HCR) de l’ONU.

L’attaque de deux villages par des hommes armés identifiés par les autorités comme des jihadistes a fait 105 morts « dont 32 à Zaroumadareye et 73 à Tchouma Bangou » ainsi que « 26 blessés par balles et des centaines de greniers incendiés », a déclaré à l’AFP Jean-Sébastien Josset, porte-parole du HCR à Niamey.

À la suite d’une mission conjointe dans la région du gouvernement nigérien et des acteurs humanitaires, dont le HCR, « le nombre de personnes ayant fui leur village est désormais estimé à plus de 10 000 », a-t-il poursuivi.

« Les populations de douze villages supplémentaires ont fui de manière préventive » vers les localités de la zone, Tondi Kiwindi et Mangaizé, a souligné le porte-parole qui précise que « les autorités nigériennes assurent la première assistance avec la distribution de vivres et d’argent pour répondre aux besoins de première nécessité ».

Samedi, les deux villages de l’ouest nigérien ont été attaqués par des jihadistes à moto, selon le récit du maire de la commune rurale qui les administre. C’est le plus lourd bilan d’une attaque contre des civils attribuée à des jihadistes, d’après l’ONG Acled qui répertorie les violences dans la région.

Le pays a décrété un deuil national de trois jours et a annoncé un renforcement sécuritaire dans la zone.

L’attaque a eu lieu dans la zone dite des « trois frontières » aux confins du Niger, du Mali et du Burkina Faso, principaux pays touchés par les groupes jihadistes affiliées à Al-Qaïda et à l’organisation État islamique.

Depuis le début du conflit, des milliers de civils ont été tués, et près de trois millions ont dû fuir leurs domiciles au Mali, Niger et Burkina Faso, principaux pays touchés, selon l’ONU.

Le Niger, en pleine élection présidentielle dont le second tour se déroulera le 21 février, est pris en tenailles entre les attaques du groupe jihadiste nigérian Boko Haram et celles des nébuleuses jihadistes sahéliennes.
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