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Niger : Plus de 10.000 personnes ont fui les violences dans la zone des 3 frontières (OCHA)

Publié le samedi 9 janvier 2021  |  lejournalduniger.com
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© AFP par ISSOUF SANOGO
Visite du Ministre de l`Intérieur Mohamed Bazoum dans un camp de populations déplacées près de Diffa
Ministre de l`Intérieur du Niger Mohamed Bazoum a visité un camp pour les populations déplacées près de Diffa le 16 Juin 2016 suite à des attaques par des combattants de Boko Haram dans la région .
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Les récentes violences dans l’Ouest du Niger ont conduit plus de 10.000 personnes à se déplacer à l’intérieur de leur pays, a annoncé jeudi le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA).

« Environ 10.600 personnes ont été déplacées » après l’attaque, samedi, de deux villages de l’ouest du pays dans lesquels 105 civils ont été tués, a tweeté l’antenne nigérienne d’OCHA. « Les attentats au Niger ont fait 105 morts – 73 à Tchamo Bangou et 32 à Zaroumadareye, dans la région de Tillabéry, dont 10 garçons et 7 filles », a ajouté, dans son tweet, le Bureau d’OCHA au Niger, relevant que les 26 blessés reçoivent des soins médicaux.

A la suite des attaques du 2 janvier dans deux villages de la région de Tillabéry, la majorité des déplacés internes ont trouvé refuge dans le village de Mangaize auprès de familles d’accueil déjà vulnérables. Plus de 500 enfants déplacés sont à présent déscolarisés. Selon l’ONU, les acteurs humanitaires apportent leur aide aux personnes dans le besoin et une mission d’évaluation tente de jauger l’urgence sur le terrain.

« Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a confirmé qu’une mission d’évaluation interorganisations de l’ONU est arrivée mardi dans la localité de Ouallam pour évaluer la situation des personnes qui ont fui les attaques », avait également souligné, hier jeudi, Stéphane Dujarric, porte-parole d’António Guterres, Secrétaire général de l’ONU.

Près de 140.000 déplacés dans les seules régions de Tillaberi et de Tahoua
Selon le porte-parole du chef de l’ONU, les besoins urgents comprennent la nourriture, la protection, les abris et des articles non alimentaires, ainsi que les soins de santé, l’eau, l’assainissement, l’hygiène et l’éducation. Une autre mission conjointe interorganisations pour évaluer la situation des personnes déplacées dans le village de Mangaize et le district de Tondikiwindi est prévue ce jeudi.

En plus des missions d’évaluation, l’ONU, avec ses partenaires humanitaires, soutiendra la réponse menée par le Gouvernement en appuyant l’enregistrement des personnes déplacées et la fourniture d’une aide d’urgence. « Des cliniques mobiles ont déjà été établies pour renforcer la situation sanitaire », a fait valoir M. Dujarric.

Selon l’Agence de l’ONU pour les réfugiés (HCR), les régions de Tillaberi et de Tahoua au Niger, situées près de la région du Liptako-Gourma qui est à la frontière du Burkina Faso et du Mali, accueillent actuellement 60.000 réfugiés maliens et près de 4.000 personnes qui ont fui le Burkina Faso. Elles accueillent également près de 140.000 déplacés internes nigériens, un nombre qui a augmenté de plus de 75% en 2020.

Le Niger, le Burkina Faso et le Mali, dans la région du Sahel, sont à l’épicentre de l’une des crises de déplacement et de protection à la croissance la plus rapide au monde. La région accueille déjà plus de 850.000 réfugiés et près de deux millions de déplacés internes.
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