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Élections au Niger : La HALCIA note des cas de fraudes et d’achats de conscience

Publié le samedi 9 janvier 2021  |  lejournalduniger.com
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© Autre presse
Siège de la Haute Autorité de la Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA)
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Au Niger, le double scrutin législatif et présidentiel (1er tour) du 27 décembre 2020 est truffé de nombreuses irrégularités et insuffisances. C’est ce qui ressort d’un communiqué de la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HALCIA), qui a mentionné des constatations de fraudes et/ou d’achats de consciences.

« Absence des agents des forces de défense et de sécurité dans certains centres de vote », « Tentative de bourrage des urnes au niveau de certains bureaux de vote », « Des consignes de vote données par des représentants des candidats dans certains centres de vote », « Présence de véhicules portant des photos des candidats aux élections devant certains centres de vote », « Vote sans procuration dans quelques bureaux de vote ». Ce sont, entre autres, les constats faits par la mission d’observation de la HALCIA déployée dans les huit régions du Niger.

La mission d’observation a également constaté « l’absence de représentants des candidats et partis politiques dans certains bureaux de vote », « le refus de certains chefs de quartier de distribuer le reliquat des cartes d’électeurs », « des menaces proférées à l’encontre de certains électeurs et observateurs », « des difficultés d’établissement des procès verbaux par certains membres de bureaux de vote », ainsi que « la proclamation des résultats [des dépouillements – NDLR] en absence de certains membres de bureaux dans quelques bureaux de vote ».

« Sur la base des constatations de fraudes et/ou d’achats de consciences, la HALCIA a constaté et dénoncé les mis en cause pour une prise en charge par les autorités judiciaires territorialement compétentes », a indiqué le communiqué de la HALCIA en date du 07 janvier 2021.

De graves constatations, de timides recommandations
Suite à ses constations la HALCIA a recommandé à la CENI, « l’organisation des sessions de formation appropriée aux membres de bureaux de vote afin qu’ils puissent mener à bien leurs missions » et « la prise de dispositions pour une meilleure installation des bureaux de vote ». A l’endroit des partis politiques, la HALCIA a recommandé « la sensibilisation de militants sur les procédures et l’importance du vote », « la formation des délégués sur les procédures de vote », et « le respect des dispositions du Code électoral en matière de campagne ». En fin, à l’endroit des acteurs des organes étatiques et non étatiques, elle a recommandé « la sensibilisation des citoyens sur les enjeux des élections ».

De timides recommandations qui semblent passer en douce sous silence les graves irrégularités notées le jour du scrutin. La HALCIA aurait-elle manqué d’audace pour recommander l’annulation des voix dans des centres de vote où les agents de forces de défense et de sécurité étaient absents ? Comment s’assurer de la crédibilité du vote dans ces centres de vote sans agents de sécurité assermentés d’autant que la mission de la HALCIA a noté elle-même des cas de « tentative de bourrage des urnes » ?

Notons qu’aux lendemains du scrutin, certaines organisations de la société civile sont montées au créneau pour dénoncer des cas de fraudes massives perpétrées par le parti au pouvoir.
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