Accusée d’être responsable du dernier déversement de pétrole dans le delta du Niger, la compagnie pétrolière américaine Chevron a nié les faits. Pourtant, selon les populations, elle aurait appliqué des produits chimiques dans la zone contaminée pour dissoudre le brut rejeté.
Une semaine après que des pêcheurs de l’Etat nigérian de Bayelsa ont signalé une importante fuite de pétrole au large, Chevron qui contrôle la seule plateforme pétrolière dans la zone, a rejeté les accusations d’un quelconque déversement.
« Nous tenons à préciser que, contrairement à ce qui se dit, il n’y a eu aucune fuite ou déversement de pétrole de ce type dans nos installations de l’État de Bayelsa. Par conséquent, tout pétrole brut observé dans l’environnement ne provient pas de nos opérations. Nous restons engagés à protéger les personnes et l’environnement et à mener nos opérations de manière fiable et efficace », a-t-on lu dans le communiqué de la société.
Cela a entraîné la colère et l’indignation des populations de la région, qui voient à travers cette annonce, une volonté flagrante de la société de se désengager de toute responsabilité. Un leader de la communauté de pêcheurs ayant remarqué la fuite, a confié au Peoples Gazette que la société a pourtant déployé plusieurs hélicoptères pour appliquer des produits chimiques dans la zone contaminée afin de dissoudre et de décomposer les dépôts de pétrole. Ceci, à l’insu des autorités.
Les riverains vont plus loin en indiquant à la presse que le réservoir responsable de la fuite est situé sur le puits 5 du champ Funiwa de Chevron et qu’ils détiennent des enregistrements vidéo prouvant cela.