Malgré son fort potentiel agricole, le Niger est constamment confronté à l’insécurité alimentaire. Ironie du sort, cette situation se présente avec plus d’acuité dans les zones rurales où est censée s’opérer la production alimentaire. Outre le caractère archaïque des techniques de production, des facteurs humains (accroissement de la population) climatiques (sécheresse) et sécuritaires (attaques terroristes) sont à l’origine de cette situation, à priori paradoxale. Toutefois, pour le candidat du PNDS-Taraya à l’élection présidentielle, il ne s’agit pas de faire preuve de fatalisme.
Ainsi, pour l’ancien chef de la diplomatie nigérienne, Mohamed Bazoum, en lice pour la présidentielle, la sécurité alimentaire et le développement rural vont constituer l’un des axes principaux de son programme, contenu dans le plan de renaissance acte 3. En effet, en y consacrant notamment 15 % des ressources, il devrait, dans la continuité des plans de renaissance acte 1 et 2, initiés par le président sortant, son excellence Issoufou Mahamadou, permettre de renforcer la résilience des populations locales en créant les conditions adéquates pour un financement efficace du secteur agricole.
Après l’éducation (22 % du budget) et la sécurité (17 % du budget), la sécurité alimentaire et le développement rural constitue donc ainsi le 3e cheval de bataille de l’ex-ministre de l’Intérieur, qui avec près de 40 % des voix au premier tour, part favori pour le second round.