Prévus pour prendre fin le 10 décembre 2020, les travaux de construction du 3ème pont de Niamey sur le fleuve Niger, dénommé « Pont Général Seyni Kountché », sont presque à leur fin. La réception de cette infrastructure financée par la Chine, a été plusieurs fois reportée pour diverses raisons. Selon les explications données par des techniciens chinois, les travaux étaient à un taux d’exécution de plus de 90% à la date du 22 janvier 2021.
Les raisons du ralentissement des travaux sont notamment liées au blocage de commande de ciment utilisé spécialement dans la construction de ce pont, au personnel retenu en Chine à cause de la pandémie du coronavirus et au retard par rapport à la question des indemnisations des populations impactées par la construction dudit pont, dont les travaux préparatoires et les dédommagements des impactés sont pris en charge par l’Etat nigérien. «Il y a eu la démobilisation de l’ensemble du personnel nigérien sur le terrain et aussi le blocage des experts chinois compte tenu de la fermeture des frontières», a expliqué Bachir Abba, Directeur des routes rurales au Ministère de l’Equipement, avant d’annoncer que le nouveau planning de l’entreprise a permis la reprise du chantier et rassure de l’exécution entière des travaux dans les délais prévus.
«Maintenant tout est rentré dans l’ordre notamment avec l’appui des Autorités Nigériennes, les travaux ont repris. Nous sommes actuellement à un taux d’exécution des travaux de plus de 90%, pour une ouverture à la circulation et aux usagers d’ici le 15 février 2021. Nous y avons importé la technologie chinoise pour sa réalisation», déclare Hen Lei, Ingénieur en Chef, qui indique qu’il s’agit d’un des plus grands projets chinois d’infrastructures au Niger. Quant à l’ouvrier Hassane Oumarou, il se réjouit du fait qu’ils sont payés à temps et travaillent en parfaite entente et collaboration avec les Chinois, en dépit du problème de langue. «Nous suivons les instructions que nous exécutons sans problème. Nous sommes payés à temps et la collaboration avec les Chinois se passe sans entrave. Nous sommes fiers de contribuer à la construction d’une telle infrastructure dans notre pays», ajoute l’ouvrier.
Pour rappel, la pose de la première pierre a été effectuée par le Président de la République Issoufou Mahamadou, en décembre 2017.