« En 5 ans, la corruption a fait d’énorme progrès au Niger ». C’est du moins ce qui ressort des cinq derniers classements annuels mondiaux de l’Indice de perception de la corruption (IPC) de Transparency International.
Classé 98è sur 168 pays en 2015, le Niger est classé 123è sur 180 pays en 2020. Un net recul qui semble l’illustrer l’enracinement de la corruption dans un pays où les dénonciateurs des faits de corruptions (acteurs de la société civile, journalistes, blogueurs, activistes, donneurs d’alertes, etc.) sont persécutés par la justice.
Dans un rapport en 2019, le Fonds monétaire internationale (FMI) a conclu que « la corruption est répandue et enracinée au Niger ». Une enquête officielle, citée par ledit rapport a établi que la corruption est étendue au Niger. « L’administration des douanes et celle des impôts sont considérées comme les plus corrompues devant la police et les services chargés de la passation des marchés publics… », a indiqué le rapport qui ajoute que, la politisation des services publics, et les défaillances du système judiciaire, constituent un terrain propice à la corruption au Niger.
En décembre 2020, quatre organisations de la société civile ont porté plainte contre « X » pour l’ouverture d’une enquête pour détournement de biens publics, corruption d’agents publics nationaux, corruption dans le secteur privé, trafic d’influence et faux et usage de faux en écriture, dans l’affaire de malversations de plusieurs dizaines de milliards au ministère de la Défense nationale. Une plainte restée sans suite malgré que les présumés coupables sont connus de tous.