La Cour constitutionnelle du Niger, qui devait trancher sur des recours déposés par des candidats et valider les résultats provisoires publiés par la Commission électorale après le 1er tour du scrutin organisé fin décembre.
Le président de la Cour, Bouba Mahamane «constate qu’aucun candidat n’a obtenu la majorité absolue des suffrages au premier tour» et que Mohamed Bazoum a obtenu 1.879.629 voix soit 39,3% et Mahamane Ousmane 812.412 voix soit 16,98%.
Les chiffres sont sensiblement les mêmes que ceux publiés début janvier par la Commission électorale nationale indépendante (Céni): M. Bazoum, ancien ministre de l’Intérieur, était crédité de 39,33% des suffrages contre 16,99% pour l’ex-président Ousmane.
L’ex-Premier ministre Seïni Oumarou est arrivé 3ème avec 8,95% et Albabé Abouba 4e avec 7,07% des voix, a détaillé la Cour, ajoutant que le taux de participation est de 69,68%, soit 5,1 millions de votants.
L’annulation, partielle ou totale du premier tour réclamée par des candidats de l’opposition a été rejetée par la Cour. Dix-huit partis d’opposition dont celui de M. Ousmane, rassemblés au sein de la coalition Cap 20-21, ont appelé les candidats recalés au premier tour à se rallier à la candidature de l’ex-président.
Cap 20-21 a récemment lancé «un appel à la responsabilité civique à toutes les forces politiques du Niger (…) de se joindre à ce combat ultime» et menacé de ne pas reconnaître les résultats du second tour s’il n’est pas «transparent et honnête, sans bourrages d’urnes».
Dix autres candidats malheureux du premier tour parmi lesquels l’ancien président Salou Djibo ont formé une seconde alliance, l’Alliance des candidats pour le changement (ACC), proposant leur soutien au second tour «à tout candidat intéressé» moyennant un partage du pouvoir ensuite.
Mi-janvier, entre les deux tours, l’opposition nigérienne a repris sa place à la Céni qu’elle boudait depuis 2017.