72 heures après la proclamation des résultats définitifs du premier tour des élections par la cour constitutionnelle et alors qu’officiellement la campagne pour le second tour qui devrait avoir lieu le 21 février est lancée, les deux candidats en lice ont commencé par nouer des alliances en vue de la bataille finale.
Du côté du candidat du parti au pouvoir, le PNDS-taraya, qui avait déjà derrière lui une coalition d’une quarantaine de partis politiques pour le premier tour, on note deux ralliements. Il s’agit respectivement d’Alma Oumarou, président du parti RPP Farila arrivé 7e au premier tour avec 2,47 % des voix et de Moussa Hassane Barazé, président du parti ANDP-Zaman Lahiya arrivé 8e avec 2,40 % des voix. Un autre candidat malheureux au premier tour, Garba Souleymane, président du parti PNC-MU LURA arrivé 11e avec 1,27 % des voix s’est également rangé aux côtés de l’ancien ministre de l’Intérieur. Tous ces soutiens, ont justifié leur choix par leur désir de voir le Niger continuer sur la voie du progrès.
Du côté de l’ancien président, Mahamane Ousmane qui jouit déjà de l’appui du principal opposant Hama Amadou, le jeu des alliances a aussi commencé. S’il pouvait déjà compter sur les soutiens de ses alliées de la coalition CAP 20/21, notamment celui d’Ibrahim Yacouba du MPN-Kiishin Kassa arrivé 5e avec 5,38 % des voix, il bénéficie aussi désormais du soutien de l’ex-chef d’État Salou Djibo arrivé 6e avec 2,99 % des voix.
Si un simple calcul arithmétique indique que Mohamed Bazoum qui a totalisé 39,50 % des voix au premier tour part toujours favori pour ce second tour, Mahamane Ousmane compte bien créer la surprise. L’histoire se souviendra qu’arrivé en deuxième position au premier tour des élections présidentielles de 1993, il était parvenu à battre le défunt président Mamadou Tandja au second tour, grâce à de nombreux soutiens dont celui de l’actuel président Mamadou Issoufou qui deviendra son premier ministre.
En attendant le positionnement des candidats Seyni Oumarou et Albadé Abouba arrivés respectivement en 3e et 4e position et totalisant 16 % des voix, les 7,4 millions d’électeurs nigériens se préparent dans le calme à aller aux urnes le 21 février prochain.