L’Association Nigérienne des Auteurs, Compositeurs, Interprètes et des Métiers de la Musique (ANACIMM) a tenu, le 02 février 2021, un point de presse relatif à la situation « difficile et précaire des artistes » née de la fermeture des lieux de loisirs suite à l’avènement de la pandémie du Covid-19.
Dans sa déclaration, l’ANACIMM a déploré que les mesures gouvernementales de lutte contre la pandémie de Covid-19 ont livré artistes nigériens leur sort. « Apparemment, pour les autorités, les lieux de loisirs sont les seuls endroits capables de propager le virus. Sans concertation, la décision est tombée pour couper notre souffle. Les artistes ont été pris au dépourvu et trouvent des difficultés énormes pour subvenir aux besoins de leurs familles (…) Plusieurs artistes vivent actuellement dans la crainte et le désarroi total », a déclaré l’association des artistes.
Face cette situation difficile et pénible que vivent les artistes, l’ANACIMM a interpellé le Gouvernement sur l’absence d’une protection juridique en leur faveur. « Chers gouvernants nous vivons une période foncée, une période difficile car il n’y a aucune loi qui nous protège et qui nous met à l’abri des incertitudes comme si nous sommes des sous citoyens. En un mot, les artistes qui ne disposent pas d’autres sources de revenus, végètent dans la précarité et le désœuvrement les plus totales…»
L’ANACIMM a également appelé les autorités nigériennes à prendre des mesures pouvant leurs permettre de faire face à l’arrêt des activités culturelles, en attendant l’amélioration de la situation. « Nous sommes conscients que les mesures d’allégement seront graduelles et qu’on ne peut pas autoriser du jour au lendemain les grands rassemblements. Pour réduire l’impact des effets, nous proposons qu’on nous accorde un soutien à partir des budgets dédiés à la culture. »
L’ANACIMM estime qu’il lui incombe le devoir de tirer des leçons de cette situation pour appliquer certaines règles qui puissent aboutir à protéger et rehausser les intérêts des artistes, notamment les ristournes, auprès du Bureau Nigérien du Droit d’Auteur (BNDA).