Message du ministre de la santé publique p.i. à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le cancer : « Je suis et je vais » slogan retenu par l’UICC pour la période de 2019-2021
Le 4 février de chaque année est célébrée la Journée Mondiale de lutte Contre le Cancer. Cette journée internationale est consacrée à la prévention, la détection et le traitement du cancer dans le monde. A cet effet, chaque année, l’OMS et l’union internationale contre le Cancer communiquent sur les moyens de prévention, de dépistage et de traitement de cette maladie. Ainsi, en commémoration de cette journée, le Ministre de la Santé Publique, M. Ahmet Boto a livré un message dans lequel il exhorte les populations à manger simple tout en faisant des activités physiques afin de prévenir le cancer. Car, « il fait beaucoup moins parler de lui, mais il tue ».
Dans le message qu’il a livré, le Ministre de la Santé Publique p.i. a affirmé que le cancer constitue la première cause de mortalité dans le monde, L expliquant qu’il est responsable d’un décès sur huit dans le monde, soit une mortalité supérieure à celle du sida, de la tuberculose et du paludisme réunis.
Chaque année, plus de 12 millions de nouveaux cas sont diagnostiqués et 7, 6 millions de personnes meurent de suite de la maladie dans le monde a dit le ministre. A ce titre, il a fait mention des données de l’OMS qui estime que le cancer a fait 84 millions de morts entre 2005 et 2015 à travers le monde. C’est pour cette raison, a souligné M. Ahmet Boto, que des moyens importants sont utilisés pour faire reculer le poids de la maladie dans le monde.
Au Niger, le Gouvernement, en partenariat avec l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA), a construit le Centre National de lutte Contre le Cancer en vue d’abriter toutes les activités de prise en charge de la maladie. Ainsi, a-t-il relevé, les activités de chimiothérapie y ont démarré depuis octobre 2017.
Aussi a-t-il ajouté l’Etat a déjà débloqué 850 millions de francs CFA dans le budget 2018 pour la finalisation des travaux des bunkers et des annexes. Et en 2019, près de 300 millions de francs CFA débloqués pour l’achat et l’installation des appareils de radiothérapie. Et selon le Ministre de la Santé Publique, l’année 2019 a été aussi marquée par deux offensives à l’AIEA et les autres partenaires à savoir : débloquer le dossier de la radiothérapie et faire un effort de plaidoyer pour soutenir davantage les efforts de l’Etat afin de finaliser les travaux et démarrer l’activité de traitement des cancers par les rayonnements.
En ce qui concerne la prévention, M. Ahmet Botto a indiqué que le gouvernement bénéficie de l’appui de la Fondation Tattali Iyali de la 1ère Dame Dr Malika Issoufou qui mène des actions principalement axées entre autres sur la formation d’un personnel médical, l’organisation des campagnes de sensibilisation sur la prévention, le dépistage précoce et un plaidoyer pour l’obtention de certains vaccins.
De ce fait pour cette année 2021, a dit M. Ahmet Boto, il est important de noter que tous les équipements de l’unité de radiothérapie du Centre National de Lutte Contre le Cancer sont installés. Et il a annoncé que cette unité est prête à être inaugurée afin de prendre en charge les patients souffrant de cancer dont le plan de traitement comprend la radiothérapie. « Grace au long plaidoyer de la première dame, Dr Malika Issoufou, nous notons également le démarrage des travaux de construction de la maison de vie pour un séjour agréable aux malades pendant leur temps de cure au niveau du Centre », a-t-il déclaré.
Les partenaires aussi participent à cette lutte à travers diverses activités de sensibilisation et de prise en charge de cette maladie. Parmi ces activités, le ministre a cité celle de la coalition des ONG de lutte contre le Cancer qui s’est matérialisée par une caravane de dépistage des cancers pendant le mois de février 2020 et ce dans trois régions du pays.
Enfin, le ministre a relevé que la journée mondiale contre le cancer est aussi l’occasion de rappeler que 30 pour cent (30%) des décès par cancer sont évitables car liés aux quatre principaux facteurs de risque à savoir le tabagisme, la mauvaise alimentation, le manque d’exercice physique et la consommation d’alcool.