Le candidat du Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS Tarayya), M. Bazoum Mohamed, a procédé, ce dimanche 7 février 2021 à Niamey, au lancement officiel de sa campagne électorale pour le second tour de la présidentielle du 21 février prochain.
C’était au cours d’une cérémonie solennelle à laquelle ont pris part les dirigeants et des milliers de militants des 95 partis politiques qui le soutiennent pour ce prochain scrutin.
En effet, note-t-on, pour ce second tour de la présidentielle, le candidat du PNDS Tarayya affrontera celui du RDR Tchanji, l’ancien Chef de l’Etat Mahamane Ousmane, arrivé 2ème au premier tour avec 16,99% de vote, soutenu, lui aussi, par une vingtaine de formations politiques, dont le MODEN/FA Lumana de l’ancien président de l’Assemblée Nationale Hama Amadou ou encore le PJP Génération Doubara de l’ancien Chef de l’Etat, le Général à la retraite Salou Djibo.
Bazoum Mohamed, arrivé en tête de liste avec une large avance sur son challenger (39,39% vote), bénéficie, pour ce second tour, du soutien du MNSD Nassara, dont le candidat Seyni Oumarou est arrivé 3ème avec 8,95 % de vote, du MPR-jamhuriya d’Albadé Abouba, 4ème avec 7,07 % de vote, ainsi que plusieurs autres candidats du 1er tour, en plus de la quarantaine de partis politiques qui l’ont soutenu dès le 1er tour à travers la "Coalition Bazoum 2021".
Plusieurs allocutions ont marqué cette cérémonie de lancement de campagne.
S’exprimant au nom de la "Coalition Bazoum 2021", l’ancien Ministre de la Communication Habi Mahamadou Salissou a indiqué que le choix de Bazoum se justifie par la « vision et le sens élevé d’Etat » de ce dernier.
Intervenant à son tour, au nom des candidats au premier tour de la présidentielle et soutenant Bazoum Mohamed pour le prochain scrutin, le président du MNSD Nassara Seyni Oumarou a rendu un hommage à leur porte-flambeau, à qui il voit le porteur d’un projet de développement, du bien-être et de la quiétude sociale pour les Nigériens.
Malgré le nombre important des partis politiques qui le soutiennent et les 129 députés sur les 166 que comptera la prochaine Assemblée Nationale issus de ces différents partis, à l’issue des élections législatives du 27 décembre dernier, le candidat Bazoum ne considère pas la victoire comme déjà acquise. Au contraire, il appelle ses compagnons de lutte à plus de persévérance et une rude bataille.
« Nous devons nous organiser pour gagner ces élections. A priori, nous avons un rapport de force très favorable. En effet, avec une majorité de 129 députés sur les 166 que comptera la future Assemblée Nationale et les partis nombreux, dont certains d’entre eux ont une envergure nationale, nous sommes légitimement fondés à croire que l’élection ne sera qu’une simple formalité. Mais en vérité, un tel état d’esprit serait totalement erroné. Nous aurions, en effet, tort de croire que tout est joué à l’avance et qu’il nous suffira d’attendre tranquillement la date du 21 février pour cueillir le pouvoir comme on cueillerait un fruit mûr », philosophé le dirigeant du parti socialiste lors de la cérémonie.
« Cette élection, comme toutes les autres élections, sera très difficile et recommande que nous soyons mobilisés, bien organisés, exigeants, intelligents, vigilants et très engagés », a prévenu Bazoum Mohamed.
« Nos adversaires, conscients du rapport de forces qui leur est totalement défavorable, sont (…) déjà prêts. J’en appelle par conséquent à tous nos militants et à toutes nos militantes pour qu’ils fassent preuve d’énergie dans ce combat très rude et qu’ils créent les conditions d’une grande cohérence dans leurs actions respectives », a-t-il par ailleurs ajouté.
Tout en se réjouissant de la forte mobilisation qu’il a constatée et de la confiance que ces 95 partis lui apportent, Bazoum Mohamed les rassure de son « éternelle reconnaissance, quelle qu’en soit l’issue de cette élection ».