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À la Une: la crise post-électorale au Niger

Publié le samedi 27 fevrier 2021  |  RFI
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© Autre presse par DR
Front social : violentes manifestations des élèves à Niamey
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Bilan provisoire de cette séquence électorale nigérienne qui a de quoi largement indigner le journal Le Sahel. « Toutes les bornes de la bêtise humaine auront été dépassées », bucheronne-t-il, « à la force des arguments, certains avaient opposé l’argument de la force ».

De la campagne électorale à cette crise post-électorale, ce confrère sahélien ne peut s’empêcher « de s’émouvoir, de verser des larmes, de gémir de douleur viscérale en écoutant certains propos tenus par des responsables politiques ayant eu à exercer, par le passé, de hautes fonctions de l’État (…) toutes les limites du tolérable en politique auront été franchies », s’afflige Le Sahel.

Raison pour laquelle notre confrère nigérien préfère rendre un vibrant hommage au président sortant Mahamadou Issoufou qui « se sera fait le devoir impérieux de ne pas se présenter pour un troisième mandat (…), en dépit de la tentation créée par l’air du temps dans notre sous-région, martèle Le Sahel. L’homme de la renaissance du Niger aura tout simplement compris qu’il y a une vie après la fonction présidentielle », conclut avec respect Le Sahel.

Des violences qui ont notamment frappé notre correspondant à Niamey Moussa Kaka, dont le domicile a été attaqué hier matin par des inconnus et partiellement incendié
Moussa et sa famille sont indemnes. Notre confrère va porter plainte contre X. « Les démons de la violence sont donc de retour au Niger », déplore également Wakat Sera « et une fois de plus, c’est la presse qui en pâtit ». Et pourtant Moussa Kaka « s’est distingué, par des comptes rendus fidèles, et d’une impartialité reconnue, souligne ce quotidien burkinabè. Une fois de plus donc, les prédateurs de la démocratie et surtout de la liberté d’expression, se sont illustrés, comme à l’accoutumée, de la pire des manières, se navre Wakat Sera. Ces terroristes d’une autre espèce, auraient voulu chercher à museler la presse, qu’ils ne s’y seraient pas pris autrement. Le droit à l’information des populations sera-t-elle, un jour réalité, s’interroge en conséquence ce journal ouagalais,il est permis d’en douter, quand des individus sans foi ni loi, comme ceux qui s’en sont pris au "sympathique" Moussa, œuvrent pour sa disparition », se récrie ce journal burkinabè.

Fin de partie électorale au Niger. En Côte d’Ivoire, en revanche, depuis minuit, c’est parti pour la campagne électorale officielle des législatives :
J – 8 pour le scrutin du 6 mars. À la Une de la presse locale, derrière les sourires de façade, elle monte, elle monte, la fièvre électorale !

Les sourires, justement. De tous publiés par la presse ivoirienne ce matin, c’est bien celui d’Adama Bictogo qui illumine de toutes ses dents le plus de Unes. En vrac, celle des quotidiens Le Mandat, Le Matin, Le Jour, Rassemblement, L’Expression, et pleine page celle de L’Essor, tous journaux proches du RHDP, qui publient en chœur la photo du directeur de campagne du Rassemblement des Houphouëtistes, ce regroupement de quelques formations politiques ivoiriennes autour du RDR, le parti toujours présidé par le chef de l’État Alassane Ouattara.

Costard-cravate et bras ouverts, Adama Bictogo radieux à la Une de la presse proche du pouvoir ? En écho, sourires sereins à celle de la presse proche de l’opposition. À la Une du journal Dernière Heure, le leader de la plate-forme EDS, Georges Armand Ouégnin, sonne « l’heure (du) grand rassemblement derrière les présidents Bédié et Gbagbo », lance ce candidat de l’alliance PDCI-EDS à Yopougon. Sourire encore, et pleine page là-aussi, celui du président Bédié à la Une de ce quotidien proche du président Gbagbo qu’est le journal Aujourd’hui, dans les colonnes duquel Bédié, en son nom et en celui de Gbagbo, « conjure » les populations à se rendre « massivement » aux urnes.

Comme le souligne le quotidien gouvernemental Fraternité Matin, aucun parti, ni regroupement politique « significatif » n’a boudé ce scrutin à l’assaut du pouvoir législatif. « Tous sur le terrain », lance Frat Mat, pour mener ce que ce journal appelle une « guerre pour le contrôle de l’Assemblée nationale »… dans le « respect des lois » de la Côte d’Ivoire.
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