Au Niger, la fourniture de la connexion internet est suspendue depuis la soirée du 23 février 2021. Cette suspension qui dure maintenant une semaine fait suite aux manifestations de contestation des résultats du second tour de la présentielle.
A la faveur d’une conférence de presse le 1er mars, de jeunes avocats ont annoncé l’assignation en justice des société de téléphonie mobile pour avoir suspendu, sans préalable, la fourniture de la connexion d’internet en violation du droit d’accès à l’information et à la communication des citoyens.
Pour beaucoup d’observateurs, cette action en justice a de faible chance d’aboutir car les opérateurs de téléphonie n’ont pas agit de leur propre chef. Selon eux, c’est le Gouvernement qui aurait ordonné la suspension de la fourniture de la connexion internet pour empêcher que les mouvements de contestation prennent de l’ampleur dans les grandes villes du pays.
Dans un tweet, l’opposant Mahamane Ousmane a dénoncé le musèlement des citoyens à travers la coupure d’internet. « La volonté du régime de museler les citoyens et d’emprisonner les opposants traduit son échec cuisant aux élections« , a indiqué Mahamane Ousmane qui revendique la victoire à la présidentielle.
Notons que suite aux premières manifestations de protestation des résultats de la présidentielle, l’ancien Chef d’état-major des armées du Niger, Moumouni Boureima, et le chef de fil de l’opposition, Hama Amadou, tous deux soutiens du candidat Mahamane Ousmane, ont été interpellés puis placés sous mandat de dépôt. Ils sont accusés d’être à l’origine des mouvements de contestation qui ont occasionné des actes de vandalisme.