À l’initiative de La Haute-Autorité à la Consolidation de la Paix (HACP) et du Centre de Dialogue humanitaire, une rencontre d’échanges intercommunautaire sur les questions relatives à la sécurité s’est tenue à Ouallam. Ce département situé dans la région de Tillabery, proche de la zone dite des trois frontières a été particulièrement touché par le terrorisme au cours des 5 dernières années et a été placé depuis un certain temps, sous état d’urgence.
Au terme des discussions, les différentes communautés ont convenu d’éviter de s’accuser mutuellement sur la base de préjugés et de stéréotypes. Ils ont également accepté que dans les groupes terroristes, se trouvaient des individus issus de chaque ethnie. Les différentes communautés ont ensuite présenté une doléance commune à l’État pour un retour à la paix dans leur département.
Notons que la crise sécuritaire que connaît le département de Ouallam a donné naissance à une grave crise humanitaire. Selon l’Organisation des Nations Unies qui se charge des questions humanitaires (OCHA), plus de 10 000 déplacés ont été enregistrés dans cette région. L’organe onusien précise entre autres qu’entre le 1er janvier et le 30 novembre 2020, 258 incidents sécuritaires ont été enregistrés, causant 89 morts, 50 blessés et 51 personnes ont été enlevées.