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Maradi/Faits divers : Saisie d’armes à feu à Dogoua Kourya (commune de Sae Saboua)

Publié le lundi 8 mars 2021  |  Le Sahel
Lutte
© Autre presse par DR
Lutte contre la circulation des armes
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Une perquisition d’un hameau du nom de Dogoua Kourya, situé à 7 km de la Commune de Tibiri (Maradi) a permis à la police de cette commune de saisir deux fusils AK47, un (1) chargeur, des arcs, des flèches, des coupe-coupe et des sabres. Trois jeunes bergers et deux femmes impliquésont été présentés à la presse.

Selon la Commissaire de police de Tibiri, Mme Rahila Magoudani Alpha, tout est parti d’une affaire de vol de bétails dans laquelle la victime a suivi les traces de ses animaux jusqu’à ce campement. «Nos investigations nous ont permis d’arrêter une dizaine de malfrats», a précisé la commissaire de police. Dans cette affaire, elle a indiqué que ses services ont saisi provisoirement et remis à la Mairie de la commune de Tibiri 172 têtes bétail composé de petits et gros ruminants pour les besoins de l’enquête. Ces armes ont été retrouvées au cours de la perquisition. «Les armes étaient confiées à une dame du nom d’Asma qui les a dissimulées dans son hijab», devait-elle ajouter.

Le gouverneur de la Région de Maradi, M. Zakari Oumarou a vivement félicité les forces de défense et de sécurité qui ne ménagent aucun effort dans cette zone d’insécurité pour traquer les malfrats et les trafiquants d’armes et de stupéfiants. «Nous ne pouvons qu’une fois de plus que féliciter les FDS dans leur ensemble et les encourager. Nous les remercions au nom des plus hautes autorités de notre pays», a-t-il dit.

Pour le Gouverneur de la Région de Maradi, cette affaire a quelques particularités. La première, poursuit-il, «c’est qu’il est aisé de constater que le danger est dans nos maisons car, ce hameau dans lequel la saisie a eu lieu est à 7 km de Tibiri. Cela signifie que nous sommes exposés», a-t-il regretté. La seconde particularité, selon Zakari Oumarou, c’est surtout l’âge des malfaiteurs pris dans cette affaire. «Ils ont tous à peine quinze ans et devraient être sur les bancs de l’école et non dans ces infractions», a-t-il laissé entendre.

La troisième particularité que le gouverneur Zakari Oumarou a relevée porte sur les deux dames arrêtées dans cette affaire. «L’une d’elle a dissimilé les armes dans son hijab, alors qu’en principe, elle doit fuir à la vue de ces armes. Qui sait un jour, si elle n’apprendra pas à manipuler ces armes ?», s’est-il interrogé.

Pour M. Zakari Oumarou, c’est cette complicité de la population que «nous devons combattre à l’unisson. Ils sont parmi nous, donc il faut les dénicher et les punir». L’un des regrets du gouverneur est que le cerveau de cette affaire a fui et c’est aux jeunes hommes de quinze ans et aux deux femmes allaitantes de de faire face à la justice. Le gouverneur de la région de Maradi a mis à profit cette cérémonie pour rencontrer quelques chefs de village et chefs de hameaux. Il leur a prodigué de sages conseils et lancé un appel à la collaboration à l’endroit de toute la population.

Le sud de la commune de Tibiri fait face à une recrudescence de l’insécurité à travers le vol de bétail et les rapts et reste le couloir de passage des trafiquants de drogue et d’armes en direction du Nigéria. C’est aussi une zone qui enregistre un nombre important de déplacés du Nigéria à cause de l’insécurité frontalière qui continue d’endeuiller des familles et aussi de dépouiller des milliers d’éleveurs de leur bétail.

Amadou Tiémogo, ANP-ONEP/Maradi
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