L’Office Central de Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants (OCRTIS) a présenté, le 5 mars dernier dans l’après-midi, 13 personnes interpelées, dont deux de nationalité étrangère, présumées impliquées dans le trafic de 17 tonnes de résine de cannabis en transit à Niamey. La valeur de la drogue est d’environ 20 milliards de Franc CFA. C’est la plus importante saisie réussie par les éléments de l’OCRTIS, à Niamey. Le Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses, M. Alkache Alhada, accompagné du Procureur de la République, du Haut Commandant de la Garde Nationale, du Directeur Général de la Police Nationale et de plusieurs responsables des Forces de Sécurité Intérieure dont le directeur de l’OCRTIS a fait le déplacement sur le lieu où la drogue a été saisie.
La saisie a été opérée dans le quartier Kalley Plateau de Niamey, après 4 mois d’enquête et d’investigation. C’est un autre grand réseau de trafic international de drogue à haut risque qui vient d’être démantelé par les éléments de l’OCRTIS.
Selon les explications de l’OCRTIS, les opérations ont été effectuées le mardi 2 Mars 2021, dans un entrepôt situé dans ce quartier périphérique de Niamey. L’enquête revèle que la drogue a quitté Beyrouth au Liban, dans un conteneur transporté par une société indienne jusqu’au port autonome de Lomé où elle a été enlevée et chargée dans un camion d’immatriculation béninoise à destination de Niamey. «Pour échapper à la vigilance des agents de contrôle pendant le trajet, la drogue est emballée et dissimulée dans des cartons portant mention : «fruits», a expliqué l’OCRTIS dans son communiqué de presse daté du 4 mars 2021. Cette cargaison est conditionnée à Niamey dans l’entrepôt construit et équipé à cet effet, avant d’être transportée, dans des camions ou des citernes spécialement aménagés pour le transport de drogue à Agadez afin de remonter en Libye. Les personnes impliquées dans ce trafic ont été interpelées à Niamey et à Agadez. Le communiqué a précisé aussi que c’est la première fois que la résine de cannabis d’origine libanaise est saisie au Niger.
Après avoir suivi les explications sur l’ensemble du processus ayant permis de mettre la main sur cette importante quantité de drogue, le ministre de l’intérieur a déclaré qu’il s’est personnellement déplacé pour encourager et saluer l’efficacité et le professionnalisme des agents de l’OCRTIS qui, précise-t-il, ne sont pas à leur première réussite dans ce genre de travail. Les personnalités qui ont accompagné le ministre ont encouragé également les éléments de l’OCRTIS pour cette prouesse.
Pour sa part, le Procureur de la République, prés le tribunal de grande instance hors classe de Niamey, Maman Tsayabou a expliqué que l’ordonnance sur la lutte contre la drogue prévoit la possibilité d’incinérer la drogue en cours de procédure lorsqu’elle constitue une quantité importante et dont les tribunaux n’ont pas la capacité pour la garder ou lorsque son stockage peut constituer un risque pour les acteurs ou pour la sécurité nationale. «Dès lors qu’un juge est saisi, le procureur peut requérir une ordonnance du juge qui va autoriser l’incinération et on consigne un procès-verbal qu’on mettra dans le dossier.