Le gouvernement a adopté ce 5 mars en Conseil des ministres, un projet de décret instituant le marquage des produits pétroliers sur le territoire Nigérien. Le gouvernement justifie cette décision par un contexte mondial caractérisé par des malversations de divers ordres. « L’industrie pétrolière et gazière mondiale est confrontée à des fraudes de plus en plus sophistiquées, notamment la contrebande, l’adultération des produits, le vol de pipelines et les abus de subventions, qui entraînent des pertes de recettes importantes pour les États et les compagnies pétrolières ».
La réglementation du procédé de contrôle-qualité des produits pétroliers par l’institution d’un système de marquage, de traçage, de test, d’analyse et de reporting avancé, sophistiqué et entièrement intégré apparaît alors, selon les mots de l’équipe gouvernementale, comme une solution envisageable.
Le communiqué conclut en disant que « la mise en œuvre de cette solution permettra à l’État de mettre fin à l’énorme perte de recettes engendrée par les fraudes liées au reversement ainsi que celles issues de différentes sortes de contrebandes ».
Le Niger est devenu producteur de pétrole en 2011. Avec la construction du pipeline Niger-Bénin, le pays compte porter sa production quotidienne actuellement située à 20 000 barils/jour à 100 000 barils/jour dès la fin 2021.