Région frontalière du Nigéria, plus précisément des États fédérés de Zamfara, de Katsina et de Sokoto, Maradi paie depuis bientôt trois ans le lourd tribut de l’insécurité qui s’est installée au nord-Nigéria. Les attaques de groupes armés spécialisés dans le vol de bétail et le Kidnapping, sont ainsi devenues courantes dans plusieurs localités de la région.
Le 06 mars dernier, une équipe de l’Agence nigérienne de presse, partie en tournée dans la région s’est vue confrontée à la triste réalité. Ainsi, d’importants déplacements de populations fuyant les violences sont devenus monnaie courante au centre du pays. Les réfugiés nigérians constituent la plus grande partie de ces populations déplacées. À la nuit tombée, plusieurs villages se vident ainsi de leurs populations qui vont trouver refuge dans les centres urbains environnants.
Même si elle est loin d’être suffisante, l’aide à ces populations s’organise dans la région grâce à l’implication de l’État et des organismes humanitaires. « Nous offrons à cette structure des terrains pour héberger ces déplacés. De son côté, le HCR construit des tentes, des Centres de santé intégrés (CSI), des forages à l’intention des réfugiés et populations hôtes », a indiqué à cet effet, Jadi Oumarou, Secrétaire général de la commune urbaine de Guidan Roumdji.
Notons que d’autres régions du pays, notamment celle de Tilalbery, de Diffa et dans une moindre mesure de Tahoua sont également touchées par cette situation.