Un « évènement horrible » s’est produit les 8 et 9 mars à l’Université de Zinder, opposant des étudiants tchadiens et nigériens, a annoncé ce mercredi l’Amicale des étudiants tchadiens à l’Université de Zinder, dans un communiqué parvenu à Alwihda Info.
Selon le secrétaire général de l'Amicale, Babeswé Gorsala, tout a commencé par un malentendu centré sur un instrument musical auquel la Commission des affaires sociales et de l’ordre (CASO nigérienne) interpella le coordonnateur ainsi que le secrétaire général adjoint des étudiants tchadiens qui furent bastionnés dans une chambre qu’ils appellent « la chambre rouge ».
« Sous ce choc, la réaction des étudiants tchadiens face à cette situation fut très furieuse. L’intervention du Recteur de l’Université ainsi que son staff atténua la situation. Chacun des deux camps se replia pour se concerter sur la situation », explique l’Amicale.
Des tensions ont à nouveau éclaté le 9 mars à partir de 3 heures du matin, engendrant des « coups dans les deux camps ». Les étudiants tchadiens se sont ensuite repliés chez un compatriote. Ils accusent la CASO d’avoir lancé des poursuites contre les étudiants tchadiens autour de l’Université, conduisant à des bastonnades.
12 étudiants tchadiens ont été blessés dont quatre sont dans des états critiques, avec des fractures et des blessures graves, informe l’Amicale. Les étudiants tchadiens déplorent la perte de cinq téléphones portables et un ordinateur, la dégradation de sept portes qui ont été défoncées et la confiscation de plusieurs motos.
L’Amicale des étudiants exige la restitution des pertes matérielles et une prise en charge complète des blessés. Elle indique que les étudiants sont sur leurs gardes sachant qu’ils se sentent toujours en danger.
Contactée par Alwihda Info, l'ambassade du Tchad au Niger explique qu'une délégation a été dépêchée sur place tandis que le ministère tchadien des Affaires étrangères a été informé.