Femmes artistes et Journée du 8 mars : «Lorsqu’on s’engage dans un projet, il faut aller jusqu’au bout», soutient Aminata Salifou Mody, Entrepreneure culturelle
De nos jours les femmes excellent dans tous les domaines d’activités. Et le milieu artistique et culturel ne fait pas exception. Les stéréotypes commencent à tomber, les femmes investissent ce domaine et arrivent à laisser des empreintes. A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes célébrée chaque année le 8 mars, les filles passionnées de l’art se prononcent sur la journée, sur l’exercice de leurs métiers et donnent des conseils à leurs jeunes sœurs qui veulent embrasser la carrière. Aujourd’hui nous rencontrons Aminata Salifou Mody, Étudiante à la filière Arts et Culture à l’université Abdou Moumouni et Entrepreneure culturelle. Née le 7 Août 1996 à Niamey, Amina est la promotrice du Festival ‘’Befa’’ et de la Radio Wafa FM à Niamey. Passionnée depuis l’enfance par la culture, elle s’y est professionnellement intéressée à partir de 2016.
L’Entrepreneure culturelle Aminata Mody Salifou voit en la journée internationale de la femme, le rappel des luttes qu’ont menées les femmes afin qu’elles puissent jouir des différents droits fondamentaux (droits au vote, à l’éducation, au travail, la fin des discriminations au travail etc.). «C’est aussi l’occasion pour nous, jeunes filles et femmes de nous rappeler le fait qu’il y’a encore du travail à faire et que chacune à son niveau devrait agir afin de donner la chance à d’autres filles/femmes pour avoir accès à ces droits».
Aminata Mody Salifou se dit convaincue que la culture est un facteur de développement d’un pays lorsqu’on y investit, surtout dans des pays comme le Niger qui regorge de richesses culturelles extraordinaires. Si cette richesse culturelle est vraiment exploitée, elle peut être une source de revenu considérable. «Ces dernières années nous avons assisté au développement du secteur grâce aux femmes dans les différents sous-secteurs. Elles ont compris que pour faire changer les choses il fallait améliorer leurs situations à tous les niveaux en essayant de mettre en place un système pour sensibiliser tout le monde sur l’importance de mettre en valeur ce secteur, sur l’importance de miser sur la culture, le patrimoine culturel. Et je pense que ce n’est que le début…. Les choses s’améliorent au fil des années et de plus en plus de femmes contribuent au développement et à la pérennisation des acquis dans ce domaine», a-t-elle souligné.
Aminata a toujours été une passionnée de la culture. «C’est un rêve qui est devenu une réalité pour moi. Dans un premier temps en me formant dans le domaine des arts et de la culture ; ensuite en me lançant dans l’entreprenariat culturel, le monde de la culture s’est ouvert à moi. Ce métier a changé ma façon de voir le monde, l’art, les artistes et la culture; mais surtout ma passion pour la conservation du patrimoine», confie-t-elle.
La jeune entrepreneure culturelle exhorte les femmes à croire en elles et surtout à se former professionnellement. «Lorsqu’on s’engage dans un projet, il faut aller jusqu’au bout malgré les obstacle qui pourraient se dresser devant vous. Quand on choisit un tel domaine d’activité, il faut escalader tous les obstacles pour prospérer et devenir le meilleur, et se concentrer sur celui-ci. Les premiers obstacles ne doivent jamais décourager une personne engagée. Il faut que les femmes croient en elles, en leurs capacités et qu’elles fassent passer les études avant tout, parce que le savoir est la seule chose que l’on ne pourra pas leur arracher. Qu’elles n’oublient surtout pas de s’intéresser aussi à leur identité culturelle parce que cela fait partie de chaque individu», estime-t-elle. «Je dirai que le plus important est que chaque femme choisisse ce qu’il y a de meilleur pour elle, sans chercher à prouver des choses à qui que ce soit. Soyez vous-mêmes», lance-t-elle.