Le Conseil Économique, Social et Culturel (CESOC) a ouvert hier à Niamey, sa première session ordinaire au titre de l’année 2021. Durant deux semaines, les conseillers de la République vont discuter d’importants thèmes d’intérêt national dont entre autres l’accès des populations aux services de santé de qualité, l’état des lieux de la corruption, les défis et perspectives de la production littéraire au Niger etc. La cérémonie d’ouverture présidée par le président par intérim, M. Soumaila Bagna s’est déroulée au Palais des Congrès de Niamey en présence des présidents et des représentants des institutions de la République, ceux du corps diplomatique et plusieurs invités.
La présente session du CESOC se tient dans un tournant décisif de la vie politique au Niger. Le pays vient juste d’organiser des élections générales dans le calme et la sérénité. «Le Niger vient d’écrire une belle page de son histoire politique par la tenue d’une élection présidentielle marquant la première alternance démocratique. Notre démocratie gagne indubitablement en maturité. Cette avancée démocratique vient d’être officiellement reconnue par l’attribution du Prix Ibrahim à SE Issoufou Mahamadou, Président de la République. Je saisis cette occasion pour lui présenter, au nom de notre conseil, mes chaleureuses félicitations», a déclaré M. Soumaila Bagna.
Conformément à ses missions, le Conseil Économique, Social et Culturel (CESOC) va consacrer, au cours de cette session, ses travaux à l’examen des thèmes qui répondent aux préoccupations des populations et des autorités publiques.
Le conseil a condamné les scandaleuses scènes de pillage de biens publics et privés et d’atteinte à l’intégrité physique de certains citoyens suite à la proclamation des résultats globaux provisoires par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Selon le président par intérim du CESOC, ce sont des actes innommables avec des séquelles psychologiques et économiques. Ces actes de violences, dit-il, constituent de très graves risques d’affaiblissement du processus démocratique au Niger. «Ce sont des actes à dénoncer pour les combattre. La paix et la cohésion sociale n’ont jamais été aussi menacées comme elles le sont de nos jours. Ces actes sont contraires aux idéaux que portent les Nigériens et les principes auxquels ils croient», a-t-il soutenu avant de dire que la politique n’a de signification que quand elle est facteur d’une coexistence pacifique entre toutes les composantes du pays. La leçon essentielle, a-t-il dit, des douloureux événements post-électoraux est donc la diffusion d’une image négative d’un pays tolérant. «Gageons que le Nigériens sauront se ressaisir pour se réconcilier avec eux-mêmes. Je lance un appel au calme et à la sérénité au nom du CESOC, à la raison et la stabilité de tous nos compatriotes», a-appelé M. Soumaila Bagna.
Enfin les conseillers se pencheront durant les 15 jours des travaux sur les sujets se rapportant à la construction du barrage de Kandadji, la mise en œuvre de l’économie verte, la qualité des services de santé, la corruption, l’amélioration de l’accessibilité et de la qualité des services des télécommunications et la production littéraire au Niger. Les thématiques qui seront abordées sont d’actualité et au cœur des débats sociaux, économiques et culturels.