La construction du pipeline Bénin-Niger a été lancée en septembre 2019, mais elle ne sera effective au Bénin qu’au cours des prochaines semaines. Sur le territoire national, les travaux de construction de l’infrastructure permettront de créer des milliers d’emplois.
Retardé pendant plusieurs mois en raison de l’apparition de la pandémie du coronavirus, les travaux de construction des 684 km côté béninois du pipeline Niger-Bénin devraient bientôt démarrer. L’annonce a été faite dimanche par le ministère béninois des Mines qui va lancer le 15 mars une plateforme web de recrutement de plus de 2 000 travailleurs pour exécuter les travaux.
La plateforme www.emploi-pipeline.gouv.bj sera opérationnelle à partir de 16h30.
Pour rappel, le pipeline sera long de 1 982 km, dont 1 298 seront situés du côté nigérien. D’après des précisions officielles, plus de 50 profils seront recherchés dans 4 catégories à savoir : cadres, agents de sécurité, ouvriers spécialisés et agents de soutien.
La construction du pipeline sera financée par le producteur chinois China National Petroleum Company (CNPC), qui exploite plusieurs gisements d’huile dans le bassin pétrolier d’Agadem. Pour l’acheminement du pétrole nigérien vers le marché international, l’Etat béninois empochera des frais de transit annuels d’environ 25 millions d’euros.
Initialement, la date de livraison de l’infrastructure était l’année 2022, mais face aux retards qu’a connus le projet, le chantier sera probablement achevé au cours de l’année 2023. Par ailleurs, les parties prenantes envisagent également, pendant sa réalisation, de construire des salles de classe et des centres de santé dans 17 communes et 152 villages traversés par l’oléoduc.
Le pipeline Niger-Bénin arrive dans un contexte où la production pétrolière du Niger va grimper et passer de 20 000 à 100 000 barils par jour. Une partie de cette production sera raffinée et consommée sur place, tandis que le reste sera exporté et les recettes devraient favoriser une croissance solide de l’économie.