« Bientôt, le Niger mettra en place un groupe d’amis des femmes du Sahel qui sera un cadre de réflexion et d’action afin d’optimiser la contribution des Sahéliennes aux politiques nationales, régionales et globales de développement » ; l’annonce a été faite par la ministre du plan Kané Aïchatou Boulama ce 15 mars. C’était à l’occasion d’une réunion de haut niveau du groupe d’ami pour l’élimination des violences à l’égard des femmes et des filles organisée conjointement par l’Union européenne et l’Initiative Spotligh.
La rencontre a permis d’aborder l’épineuse question des conséquences du coronavirus sur la gent féminine et de la lutte contre la pauvreté en milieu rural. Sur ce dernier point, la ministre du plan a rappelé dans son discours les avancées enregistrées par le Niger. « Malgré les difficultés auxquelles fait face le Niger, le taux d’incidence, de la pauvreté a été réduite de 48 % à 40 % et les indicateurs en termes de développement humain pour la mortalité maternelle se seront fortement améliorés. Toute avancée dans l’éradication de la pauvreté est une victoire collective, mais encore plus pour les femmes, car au Niger, la pauvreté a un visage à la fois rural et féminin », a-t-elle déclaré à cet effet.
Revenant sur la question du coronavirus et de la vaccination déjà en cours dans certains pays, Kané Aïchatou Boulama a plaidé pour une orientation humaniste. « Le vaccin doit être vu comme un bien public mondial, c’est-à-dire non soumis aux lois du marché », a-t-elle affirmé.
Notons que la ministre du plan représentait le Premier ministre lors de cette réunion.