De nos jours, nombreuses sont les femmes qui décident de prendre leur destin en main, en se lançant remarquablement dans l’entreprenariat. Parmi ces femmes, figure Amina Gado, une étudiante en 6ème année de médecine. Elle est la co-promotrice d’une jeune entreprise créée en 2019 dénommée «la marque 227».
Avec cette marque, la jeune femme veut permettre à la population de s’habiller avec des pagnes aux motifs nigériens en particulier et les produits locaux en général. Son objectif est aussi d’encourager les jeunes à embrasser l’entreprenariat.
Née en 1993, Mlle Amina Gado est passionnée de l’entreprenariat depuis son jeune âge. Ainsi après l’obtention de son Bac, Anima s’est beaucoup intéressée à la mode. Ainsi, en 2019, elle s’est associée à trois de ses amis pour créer l’entreprise «227». Selon la jeune Amina, la marque 227 est une entreprise de mode purement nigérienne. «Nous travaillons des pagnes aux motifs nigériens notamment les pagnes Téra Téra, sayi tangara. que nous transformons pour fabriquer des chemises, des robes, des tenues de cérémonie (mariage) et des sacs hommes et femmes», a-t-elle expliqué.
Melle Amina Gado a précisé qu’elles ont eu l’idée de se lancer dans la mode suite à un constat. «Au début, c’était seulement pour entreprendre, chemin faisant, on a remarqué que les pagnes aux motifs nigériens ne sont pas très bien utilisés, les gens préfèrent prendre d’autres pagnes. Et c’est de là qu’on a eu l’idée de mettre en place cette marque 227 pour pouvoir faire la promotion de nos produits locaux et inciter les Nigeriens à s’habiller avec des pagnes nigériens», a-t-elle déclaré.
Selon Melle Amina Gado, les sacs qu’elle commercialise sont en cuir et en pagne tissé; les chemises et les robes en pagne tissé et en tissu. Tous nos articles sont purement des motifs nigériens et vendus à un prix abordable. Le prix des chemises varie de 7000FCFA à 15.000FCFA et les sacs de 16.000FCFA à 20.000FCFA. «Depuis que nous avons commencé cette activité, on a eu beaucoup retombées et des partenaires, ce qui nous a permis de participer à plusieurs festivals de mode pour la visibilité de nos produits, à savoir celui de l’Act 9 du gala Hadyline et aussi pour la nuit de la Nation», a-t-elle relevé.
Evoquant la question de savoir comment elle concilie le travail et ses études, la jeune Amina Gado a précisé : «joindre les deux choses en même temps n’est pas chose facile mais quand on veut, on peut. Il suffit juste de le vouloir, pour se lancer et de bien s’entourer», a-t-elle dit.
En termes de difficultés liées à son métier, Melle Amina Gado a expliqué que le principal problème c’est le manque de matériel. «Même si l’on veut faire différemment, on manque de matériel ici», a-t-elle déploré. La jeune entrepreneure a appelé la population à se lancer dans l’entreprenariat : «entreprendre afin de subvenir à ses besoins est toujours mieux que rester toujours à ne rien faire et continuer à tendre la main», a conclu Melle Amina Gado.