Selon le média en ligne IsraelDefense, les services de renseignements américains, en l’occurrence la CIA, sont en train d’étendre leurs opérations au Niger, depuis la base secrète de Dirkou, ville située dans l’extrême nord-est du pays. À terme, la CIA souhaiterait en effet pouvoir lancer des attaques depuis cette base si elle en reçoit l’autorisation de l’administration américaine. Cette annonce intervient dans un contexte ou l’administration Biden, a temporairement limité les attaques aériennes téléguidées contre des cibles terroristes.
Cette hypothèse du média israélien émane d’une observation. En effet, les dernières images satellites indiquent que la base secrète de Dirkou a été récemment étendue avec l’élargissement de la piste d’atterrissage et le renforcement des mesures de sécurité. Les images montrent également deux appareils volants ressemblants à des drones Reaper de modèle MQ-9 et U-28A qui sont généralement utilisés dans le soutien opérationnel aux forces spéciales.
Si tout cela semble indiquer l’imminence d’une attaque contre les groupes terroristes à partir de cette base, aucune annonce officielle n’a été faite. En effet, en signe de rupture avec l’administration Trump, Joe Biden a imposé à l’armée américaine et à la CIA d’obtenir une autorisation officielle avant d’attaquer des cibles terroristes dans les zones où l’armée américaine n’est pas déployée.
Construit en 2018, la base de Dirkou aurait servi selon le New York Times à lancer des attaques par drones contre des cibles d’Al-Qaïda, particulièrement actives à la frontière avec la Libye. De l’autre côté, depuis les bases de Niamey et d’Agadez, le commandement militaire de l’armée américaine pour l’Afrique lance régulièrement des drones dans les territoires contrôlés ou menacés par les terroristes. Toutefois, depuis septembre 2019, aucune attaque par drone n’a été commandée depuis ces bases.
Toujours selon le site Israeldefense, la porte-parole du commandement militaire de l’armée américaine pour l’Afrique, Nicole Kirschmann a indiqué que son commandement n’était pas impliqué dans la construction de la base de Dirkou.