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L’interdiction de la manifestation de l’opposition fait débat à Niamey

Publié le samedi 20 mars 2021  |  RFI
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© Autre presse par DR
Les partisans de l`opposition nigérienne allument un feu et scandent des slogans alors qu`ils participent à une manifestation dans les rues de Niamey, le 23 février 2021
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La manifestation à laquelle avait appelé la coalition de l’opposition Cap 20/21, ce samedi 20 mars à Niamey, a été interdite. Vendredi, les partis membres ont attaqué, devant le juge des référés, l’arrêt émis jeudi par le président de la délégation spéciale de Niamey, qui interdit cette marche pour cause de risque de trouble à l’ordre public. Ils ont été déboutés. La semaine dernière, Cap 20/21, qui soutient le candidat à la présidentielle Mahamane Ousmane, avait appelé les Nigériens à manifester pacifiquement pour contester les résultats provisoires de la présidentielle, donnés par la Céni. Dans les rues de Niamey, cette interdiction fait débat.

Assis sur sa moto, ce jeune militant de l’opposition est déçu. Il souhaitait manifester et ne comprend pas que ça lui soit interdit. « C’est injuste. Du moment où c’est une manifestation pacifique, du moment où c’est un droit constitutionnel, je ne vois pas pourquoi on nous interdirait de manifester. L’interdiction, ça ne fait qu’augmenter la colère de la population, et ce n’est pas une solution pour apaiser la tension. »

Pour cet homme engagé de la société civile nigérienne, il faut que les autorités fassent confiance aux citoyens qui savent s’exprimer dans la paix. « C’est noté noir sur blanc que la marche doit être pacifique et la marche doit être quadrillée par les forces de l’ordre. Les responsables politiques qui ont appelé à la marche savent les tenants et aboutissants, ils doivent faire en sorte que cette marche soit véritablement pacifique. »

Siradji Issa, le président du Mouvement des jeunes pour l’émergence du Niger, est au contraire soulagé de savoir la marche interdit. « Les raisons évoquées sont valables, parce qu’on craint effectivement une atteinte à l’ordre public et même des attaques de domiciles comme par le passé. Donc, j’en appelle au sens des responsabilités de l’opposition politique à se conformer à la loi. »

L’opposition a déposé le 8 mars un recours auprès de la Cour constitutionnelle pour contester les résultats provisoires de l’élection présidentielle. La plus haute juridiction du pays a jusqu’au 28 mars pour rendre son jugement.
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