Le groupe nucléaire français Areva, qui exploite les gisements d’uranium dans le nord du Niger, a démenti mercredi une information diffusée par certains medias occidentaux, selon laquelle le groupe prépare un retrait programmé du Niger, et a annoncé le début de l’exploitation de la mine géante d’Imouraren fin 2015.
Areva, deuxième producteur mondial d’uranium, intervient dans l’ exploitation, la production et la commercialisation de l’uranium du Niger, depuis l’indépendance du pays en 1960, à travers la Société des mines de l’Aïr (Somaïr), qui a battu en 2012 son record de production annuelle, la Compagnie minière d’Akouta (Cominak), et bientôt l’usine d’Immouraren, toutes situées dans le département d’Arlit (nord).
D’après l’information véhiculée par un journal français, Areva aurait décidé de fermer la Cominak, dans les deux ou trois ans qui viennent et la fin de la Somaïr serait programmée d’ici six à huit ans. En décembre 2011 déjà, un journal français avait évoqué que le groupe Areva envisageait de geler ses investissements sur le chantier d’Imouraren. D’après ce journal, les responsables du groupe invoquaient "l’impact du drame de Fukushima (Japon), le déclin des cours de l’uranium, la récession mondiale et les contraintes financières, pour procéder à un ralentissement de leurs investissements programmés sur le gigantesque chantier d’Imouraren". Réagissant à ces allégations, les responsables du groupe Areva reconnaissent que "ces mines ont certes une durée de vie, mais les fins d’exploitation de Somaïr et de Cominak ne sont pas à des échéances rapprochées et cela dépendra des conditions de marché, on ne peut pas donner de date gravée dans le marbre". L’information sur un éventuel retrait d’Areva circule au moment où des négociations sont en cours entre le groupe français et le Niger en vue d’un nouveau contrat que Niamey souhaite "meilleur".
L’ancien contrat qui lie le Niger et Areva depuis plusieurs décennies arrive à terme le 31 décembre 2013.