NIAMEY -- Les agents de la Compagnie minière d'Akouta (COMINAK), exploitante de l'une des plus importantes mines d'uranium dans la région d'Agadez, dans le nord du Niger, pour le compte du groupe français AREVA, ont entamé une grève illimitée pour exiger des responsables de ladite société le respect de leur protocole d'accord signé en 2009, apprend-on jeudi à Niamey de source syndicale.
Selon le secrétaire général du syndicat des travailleurs des mines, M. Inoua Neino, intervenant sur une radio privée de la place, le protocole singé en 2009 avec cette société "dit que si en fin d'année la KOMINAK réalise un bénéfice, alors les travailleurs vont bénéficier d'une prime, selon un calcul schématique".
Or, à croire Inoua Neino, "en 2012, la COMINAK a réalisé, selon ses propres dires, plus de 27 milliards de FCFA. Sur ce bénéfice, elle doit d'abord enlever les 30% de l'Etat qui constituent l'impôt, et désintéresser les travailleurs et les autres partenaires. Ce qui n'a pas été respecté".
"Non seulement la COMINAK a driblé l'Etat, mais elle veut aussi driblé les travailleurs. Et Nous, nous disons qu'il faut que chacun soit mis dans ses droits, et l'Etat et les travailleurs", exige-t-il.
Ce mouvement, selon le secrétaire général du syndicat des travailleurs des mines, "n'est pas orienté vers la création d'un droit, mais vers le respect d'un contrat. Il sera respecté par tous les moyens".
Une autre grève illimitée serait déclenchée par les travailleurs nigériens de la société des mines d'AZELIK (SOMINA), toujours dans la région d'Agadez, pour une amélioration de leurs conditions de vie et de travail, apprend-on de même source.