Le samedi 07 décembre 2013, Seïni Oumarou, Hama Amadou, Mahamane Ousmane et les autres leaders de l’Alliance pour la réconciliation, la démocratie et la république s’étaient retrouvés au siège national du MODEN FA Lumana africa.
Leurs militants et sympathisants respectifs ont aussi répondu à l’appel. A l’ordre du jour : une déclaration suivie d’une conférence de presse animée par Me Souley Oumarou. La déclaration est axée sur 3 points : la mort de Nelson Mandela, les correspondances du ministre de l’Intérieur aux gouverneurs puis au bureau politique national du CDS-Rahama et la réponse que l’ARDR entend réserver à la menace qui pèse sur la démocratie au Niger. Une minute de silence est observée à la mémoire de l’ancien président sud-africain Nelson Mandela rappelé à Dieu le 05 décembre dernier. La vaillance dont l’homme a fait preuve dans la défense de son peuple contraste avec la situation ayant cours au Niger. L’ARDR n’a pu s’empêcher de faire le parallèle :
« Au moment où le monde entier pleure la disparition de Nelson Mandela qui a sacrifié l’essentiel de sa vie dont 27 ans de prison pour mettre fin à l’inégalité, l’in- justice et la discrimination; au Niger s’installe un pouvoir inique décidé à mettre fin aux libertés des citoyens et des partis politiques. » Concernant, le message radio du ministre de l’Intérieur Massaoudou Hassoumi intimant aux gouverneurs des régions l’ordre d’interdire toutes les manifestations publiques de l’opposition à moins que ça ne soit dans leurs sièges ou des salles publiques, l’ARDR y voit une velléité de museler l’opposition. « En réalité, la démarche du régime actuel n’est pas anodine encore moins naïve. Elle s’inscrit dan une logique déjà programmée jar les tenants du pouvoir: la dissolution des partis politiques de l’opposition que cette dernière dénonçait depuis quelque temps » s’inquiètera l’opposition politique.
Que ce soit l’interdiction de ses manifestations ou l’ordre donné à un de ses principaux membres en l’occurrence le CDS-Rahama, sommé par le ministre Massaoudou d’organiser un congrès dans un délai de 48heures, l’ARDR ne compte se laisser faire, que celui qui le croit se détrompe. « Ces différentes décisions du Ministre Massoudou sont une déclaration de guerre contre le peuple nigérien en général et l’opposition politique en particulier. L’ARDR rejette ces injonctions et affirme de manière solennelle sa détermination à s’opposer à cette tyrannie. » Ce n’est pas tout, désormais l’opposition politique s’attend au pire, plus rien ne la surprendra venant du Guri system : « l’ARDR se considère en état de légitime défense à compter de ce jour. » Le vin est tiré, diront certains. Le pouvoir a réussi à acculer suffisamment l’opposition qu’aujourd’hui elle semble se voir d’autres issues que la lutte.
Comment et pourquoi en eston arrivé là ? Le comment est plus facile à trouver que le pourquoi. La raison de cette situation se trouve dans les agressions que le pouvoir n’a cessé de porter contre d’abord son allié d’alors, le MODEN FA qu’il a pu projeter à l’opposition, ensuite avec tous les autres partis politiques qui ne font pas parti de la MRN, Mouvance pour la renaissance du Niger. Le pourquoi est moins évident en ce que la majorité persiste et signe que le débauchage des militants de l’opposition ne vise ni plus ni moins qu’à réunir les énergies sans exclusives au service de la nation. En revanche, pour l’opposition, il ne s’agit que d’un plan machiavélique pour démanteler l’opposition politique et à « asservir » les partis alliés.
Cela, dans la perspective d’un passage en force du président de la république Issoufou Mahamadou aux élections de 2016. Une chose est cependant évidente, plus ces échéances électorales approches, plus le climat politique se détériore. Le pouvoir accentue la pression sur les libertés individuelles et collectives. En face de lui, 2 adversaires de taille : des révélations de scandales qui l’implique et l’ARDR qui n’est plus disposer à se faire marcher dessus. Et le citoyen dans tout ça ? Il est là, il observe en silence, il s’inquiète de son avenir, de sa survie et se demande sans doute pourquoi il a fait son dernier choix, vivra t-il assez longtemps pour réparer son erreur ?
Toutes ces interrogations et incertitudes tracassent le nigérien lambda qui assiste impuissant à la compromission graduelle de son existence. Qu’en pensent les autorités ayant juré d’oeuvrer au bien-être de tous et de chacun ? Ils ne semblent pas entendre les gémissements de leur peuple, trop occupés à se mettre à l’abri.