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Ouverture, à Ouagadougou, du symposium ’’Investir dans la culture au sein de l’UEMOA’’ : La culture, un levier du développement au sein de l’espace
Publié le vendredi 13 decembre 2013   |  Le Sahel




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Du 12 au 14 décembre 2013, la Commission de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) organise, à l'Hôtel Laïco de Ouagadougou, un symposium sous le thème ''Investir dans la culture au sein de l'UEMOA''. Trois jours durant, les différents acteurs du monde de la culture des huit Etats membres vont plancher sur des différents sous-thèmes découlant du thème général : ''Enjeux et défis du développement culturel au sein de l'Espace UEMOA'' ; ''Dynamiques de gestion des entreprises culturelles'' ; ''Conditions de durabilité des entreprises culturelles, le recours au marché financier régional'' ; ''Financements bancaires et de marché des entreprises culturelles'' ; ''Sponsoring et mécénat culturel'' ; ''Coopération et partenariat public/privé pour le financement culturel''.

En ouvrant les travaux du symposium, le président de la Commission de l'UEMOA, M. Cheikhe Hadjibou Soumaré a indiqué que le symposium s'ouvre moins de deux mois après l'adoption, le 24 octobre 2013, par la Conférence des Chefs d'Etat et de gouvernement, de l'acte additionnel instituant une ''politique commune de développement culturel de l'UEMOA''. Le symposium précède aussi d'un mois la date anniversaire de la création de l'UEMOA, le 10 janvier 1994. C'est donc, ajoute M. Cheikhe Hadjibou Soumaré, tout naturellement que la Commission de l'UEMOA l'inscrit pleinement dans le cadre des activités marquant la célébration des 20 ans de l'UEMOA. Pour lui, ce symposium constitue une traduction de la vision 20/20 de la Commission de l'UEMOA qui fait de la culture un des piliers de l'intégration régionale. Selon ses explications, elle s'inscrit par ailleurs dans les orientations générales tracées par son document de politique de développement culturel dont l'ambition est de contribuer à la structuration d'un véritable marché de la culture au sein de l'espace.

C'est pourquoi, le choix du thème du symposium n'est pas anodin. En effet, selon le président de la Commission de l'UEMOA, il traduit la vision de l'UEMOA de faire de la culture un véritable marché à l'échelle régionale, avec ses produits reconnus à travers le monde, et de protéger ses opérateurs, ses acheteurs et ses entreprises. ''Le sujet qui nous rassemblera au cours de ces trois journées constituera une occasion unique de nous interroger sur l'environnement à mettre en place pour rassurer et encourager tous ceux qui veulent et peuvent investir dans la culture'', a dit M. Cheikhe Hadjibou Soumaré.


Selon les statistiques recueillis par la Commission, il ressort à l'évidence que la culture est un vrai gisement de croissance que nous exploitons encore très peu. Et pourtant, les activités culturelles représentent aujourd'hui plus de 3,4% du PIB mondial, avec un chiffre d'affaires qui s'élevait, déjà en 2007, à environ 1600 milliards de dollars, selon le rapport CNUCED 2008 sur le commerce mondial. Par ailleurs, les exportations de biens et services créatifs connaissent un accroissement continu à un taux annuel moyen de 14%. Dans notre espace, a dit le président de la Commission de l'UEMOA, en dépit de la faiblesse des statistiques, l'expérience de tous les jours montre que notre potentiel culturel est largement sous exploité. Il n'appartient qu'à nous, a-t-il ajouté, d'en faire un secteur dynamique. Selon lui, il est loin, le temps où la culture était considérée comme obstacle au développement, une simple tradition héritée du passé, un simple loisir dont on pouvait largement se passer.


Le directeur général adjoint de l'UNESCO, M. Getachew Engida, soutient quant à lui que le secteur de l'artisanat d'art, de la musique ou du patrimoine, représente des millions d'emplois. Selon lui, renforcer les capacités dans ces domaines doit être une priorité de développement. ''Le Niger met en place depuis 2011, dans le cadre d'un programme UNESCO/Union Européenne, une stratégie d'action pour structurer les filières culturelles et développer la formation. J'espère que ce modèle pourra inspirer d'autres pays et l'UNESCO mettra tout en œuvre pour les aider'', a-t-il indiqué.


Le secrétaire général du Ministère de la Culture et du Tourisme du Burkina Faso, M. Jean Claude Dioma, a dit que le thème du symposium est plus que pertinent, car il demeure convaincu que l'ensemble des Etats membres ont une forte attente des propositions qui en seront issues afin de renforcer leurs stratégies de mobilisation de ressources publiques et privées.


M. S. Abandé Moctar, envoyé spécial

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