La Cominak (Compagnie minière d'Akouta) a mis la clé sous la porte, après 43 ans d’extraction minière et 70 000 tonnes d’uranium extraits des entrailles de la mine dont les gisements sont au bord de l’épuisement, selon le conseil d’administration (Cominak). Le dernier tir d’abattage a été effectué ce jeudi 25 mars 2021, avec une équipe technique composée de 9 mineurs, tous des hommes.
La Cominak a en effet fermé ses franchises en beauté, dans une communion affichée entre les travailleurs et la direction. Pourtant les interrogations demeurent sur la remise en état du sol et son reboisement, l’avenir des centaines d’anciens employés et le respect par la Cominak du plan social de fermeture qui accorde des indemnités de départ à 600 de ses travailleurs.
Conformément à son engagement, la Cominak est notamment tenue de rétrocéder le site d’exploitation avec un sol remis dans son état initial, dépourvu de toute pollution. Sur ce point, la société civile intéressée par la question, se dit inquiète, avec des milliers de tonnes de résidus extraits et exposés à l’air libre depuis une quarantaine d’années selon le Réseau des organisations pour la transparence et l’analyse budgétaire (Rotab).
Du côté de l’administration de la Cominak, l’on se veut rassurant. « Notre vision, c’est de mener à bien notre projet de fermeture et de réaménagement, conformément à la réglementation nationale et aux recommandations internationales », a indiqué Moussa Souley, directeur général de la Cominak, dans un point de presse animé le 11 mars dernier. Pourtant, cette fermeture laisse sur le carreau, environ 800 travailleurs sous-traitants qui ne pourront prétendre à aucun droit contrairement aux travailleurs titulaires.