A quelques heures du passage de témoins le président de République Issoufou Mahamadou a adressé un message à la nation ce jeudi 1 er avril. Dans son discours plein d’anecdote, le natif de Dan Daji est revenu sur son parcours, depuis sa tendre enfance à sa carrière politique jalonnée péripéties, avant de brosser un bilan de ses 10 années passées à la tête du Niger. Le président sortant Issoufou a tout d’abord félicité son successeur Mohamed Bazoum et présenté son élection comme la une preuve tangible de la modernisation de la politique au Niger. « Désormais, tout Nigérien quelle que soit son origine ethnique peut espérer être Président de la République » déclare le chef. Cette phrase du président Issoufou fait écho à sa déclaration au sortir des urnes le 27 décembre dernier à l’occasion du 1er tour de l’élection présidentielle où il déclarait : « Notre ambition est de détribalisé la politique au Niger ». Cette évolution politique sera d’une grande contribution à la consolidation des institutions démocratiques se réjouit le désormais ex-président de la République.
Dans ce dernier message à la nation, le président Issoufou a évoqué la tentative de renversement du régime survenu dans la nuit du 30 au 31 mars dernier à 48h de la passation du témoin entre le président Issoufou et son successeur Mohamed Bazoum. « C’est, à n’en point douter une tentative désespérée de prendre le pouvoir par les armes des mains de ceux qui l’ont conquis par les urnes » indique le président Issoufou qui a par ailleurs souligné que cette tentative de putsch est la 4e avorté durant les 10 ans de son magistère. Il a ainsi félicité la garde présidentielle pour le travail remarquable abattu en ce sens.
Notons que ce message à la nation du président Issoufou a été précédé par la démission du premier ministre Brigi Rafini qui a remis hier après-midi sa lettre de démission et celle de son gouvernement. Le nom du nouveau premier ministre est attendu pour cet après-midi, le nom de l’ancien directeur de cabinet du président Issoufou, Ouhoumoudou Mahamadou est cité par certaines plusieurs sources.