Un total de 38 ex-combattants du groupe terroriste Boko Haram, repentis et formés dans le processus du programme de démobilisation, déradicalisation, réinsertion et réintégration, à Gougoumaria, région de Diffa (extrême sud-est), s'apprêtent à intégrer leurs différentes communautés, a-t-on appris samedi de source officielle.
Ces ex-combattants de Boko Haram, parmi lesquels trois femmes, des communes de Goudoumaria, de Nguelbelly et de Foulatary, sortis vendredi dernier du centre de réinsertion socio-économique de Gougoumaria, constituent la deuxième vague des repentis de la secte à bénéficier de cette formation.
Le gouverneur de la région de Diffa, M. Issa Lémine, présent à la cérémonie, s'est réjoui de la bonne marche de cette initiative du programme national de prise en charge de la reddition qui vise "la construction de la paix pour un développement durable et inclusif".
Il a saisi l'occasion pour lancer un appel aux bénéficiaires à "vivre en harmonie avec la communauté, s'intégrer parfaitement et avoir un comportement exemplaire, à l'instar de ceux de la première vaque".
"Nous sommes là pour vous assister et pour vous permettre la réinsertion", a-t-il rassuré.
Les localités de la région de Diffa, notamment, frontalières du Nigeria, subissent depuis près de quatre ans des attaques à répétition de Boko Haram, à partir de ses positions nigérianes, qui ont fait des centaines de victimes civiles et militaires nigériennes et des milliers de déplacés, tant au Niger qu'au Nigéria.
Mais depuis près de trois ans, plusieurs dizaines de combattants de la secte terroriste ont été contraints à se rendre avec armes et bagages aux autorités régionales à Diffa, dans le cadre d'une opération de cantonnement, devenu par la suite un programme réhabilitation et de réinsertion des repentis du groupe terroriste Boko Haram dans le tissu économique et social, mis en œuvre par le gouvernement nigérien avec l'appui des partenaires techniques et financiers.