Pour pouvoir se rendre à la Mecque pour la Oumra encore appelé petit pèlerinage, les Nigériens n’auront d’autre choix que de se faire vacciner contre la Covid-19. Malgré leur ferveur religieuse et la confiance qu’ils placent majoritairement en la prière plus qu’au vaccin, les pèlerins nigériens ont dû se conformer aux exigences des autorités saoudiennes qui ont clairement indiqué que seules les personnes ayant reçu deux doses de vaccin, ou une seule depuis au moins quatorze jours étaient autorisées à rentrer sur leur territoire.
Souleymane Brah, professeur à l’hôpital général de référence de Niamey enchaînent les vaccinations depuis le début du ramadan. « Ces trois derniers jours, on a un changement des profils des personnes, parce que la politique de la Mecque exige la vaccination pour aller sur le territoire saoudien. Si je prends l’exemple d’aujourd’hui, actuellement on est à 65 personnes vaccinées, les 50 sont des voyageurs qui vont à la Oumra », a-t-il indiqué.
Du côté des voyageurs si des craintes subsistent quant aux effets secondaires de la vaccination, la nécessité de faire le pèlerinage prend le dessus.
La campagne de vaccination a été lancée le 29 mars passé par l’ancien premier ministre Brigi Rafini. Survivant de la covid-19, celui-ci avait alors exhorté les Nigériens à se faire massivement vacciner. Le pays dispose actuellement d’un total de 775 000 doses, pouvant permettre de vacciner 387 000 personnes. À ce jour, 1 366 personnes se sont fait vacciner à l’hôpital de référence de Niamey.