La nouvelle rébellion dénommée FACT (Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad), qui a engagée depuis le 11 avril 2021, des hostilités contre le régime du Marechal Idriss Deby Itno, pourrait impacter la lutte contre le terrorisme dans le lit du Lac Tchad. Pour cause, les unités de l’armée tchadienne, qui constituent le fer de lance de la Force Multinationale Mixte (FMM) qui sécurise le lac Tchad, contre les djihadistes de Boko Haram, pourraient être rappelée par N’Djamena pour contrer la progression des rebelles vers la capitale.
Une situation, qui pourrait avoir des conséquences fâcheuses sur le théâtre des opérations, au moment où la faction de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP) intensifie des attaques meurtrières sur le Niger et le Nigeria, suivi d’un important déplacement des populations de cette zone.
Cette inquiétude est partagée par Sidik Abba, journaliste et spécialistes de questions sécuritaires dans le Lac Tchad, qui a indiqué à nos confrères du Studio Kalangou que « les unités tchadiennes qui sont déployer dans le lit du lac Tchad et qui assurent la stabilisation de cette zone face aux groupes armés principalement Boko Haram, vont être redéployées pour faire face à la rébellion ». Selon cet analyste, « ces unités vont libérer un territoire qui va être occupé par les éléments de Boko Haram, et ça risquerait d’aggraver la situation sécuritaire dans le lit du Lac Tchad ».
Pour éviter toute surprise, l’alerte de ce spécialiste doit être mise sur la table par les états-majors des pays engagés dans la FMM. Toute tergiversation de leur part risquerait de réduire à néant les efforts consentis pendant des années dans la sécurisation du lit du Lac Tchad, zone de prédilection de Boko Haram et de ses semblables.