« 95% des déclarations fiscales et collectes de la TVA sont fausses » a déclaré le 11 avril dernier la Direction générale des impôts (DGI) de la région de Maradi par la voix de son directeur, Boubacar Mahamadou au cours d’une rencontre avec des acteurs économiques de de la localité.
Poumon économique du pays, du fait de sa proximité avec le Nigeria (première économie de l’Afrique), la région de Maradi est censée être le plus gros contributeur de l’assiette fiscale de l’avis de beaucoup d’experts.
Avec un revenu par habitant de 172 844F CFA en 2014, selon les indications du plan de développement économique et social(PDES), l’activité économique à Maradi reste dominée par le secteur informel. Une situation qui amène le directeur régional des impôts à qualifier son entité de « désert fiscal », une image en déphasage avec la position de capitale économique qu’on reconnaît à la région de Maradi.
De son côté le coordinateur régional de la Chambre de commerce et d’industrie Abdou Hassane, reste optimiste, et compte sur les actions de sensibilisation entreprises à l’endroit des opérateurs économiques qui, selon lui, va faire changer la tendance
A titre de rappel, le Niger dispose d’un taux de pression fiscale parmi les plus bas de la zone UEMOA ; malgré la progression régulière constatée, 15,7% en 2018, 16% en 2019 et 17,3% en 2020, alors que la norme indiquée dans les critères de convergence de l’UEMOA est supérieure ou égale à 20%.