Les choses sont-elles en train de se corser pour le Président Issoufou Mahamadou ? Assurément oui quand on se hasarde à passer en revue les raisons éventuelles qui auraient bloqué la publication de la liste de la nouvelle équipe gouvernementale qu’il aurait déjà composée selon certaines sources très proches de l’appareil étatique.
Il y aurait tout d’abord cette Dame, avec un D majuscule, qui semble être inamovible malgré des raisons apparemment tangibles qui plaident en faveur de son départ. Madame aurait tout simplement dit niet, une autre lui aurait emboîté le pas et semble-t-il, toutes refusent de partir. Ne soyons donc pas surpris d’assister au retour somme toute scandaleux de ces gros foulards qui ont déçu à 99¨%. Le tout de ce côté serait devenu une affaire de femmes et, quand elles décident de s’y donner, elles le font allégrement et à coeur joie. Zizanies, commérages, tout se serait mêlé et, je vous le dis, on risque fort bien de revoir le visage de ces bonnes dames dans la nouvelle équipe gouvernementale.
Ce n’est nullement pour ce que vous pourriez être tenté de croire. Assurément non car toutes ces dames sont d’excellentes conduites et on ne trouverait pratiquement rien à chercher de ce côté-là. Le tout serait parti d’une proposition, celle de les balayer toutes et de n’en laisser qu’une seule. Et, cette seule qu’on voulait épargner serait la moins entreprenante, celle qui aurait fait moins de résultats que les présumées partantes. Vous les connaissez les femmes, elles ne mâchent pas leurs mots si tel est que vous planchez à titiller leur sentiment de jalousie. Et, ça discute dur, très dur à propos du maintien ou pas de madame la baronne dans la nouvelle équipe gouvernementale.
Outre cette affaire de Grandes Dames, une seconde raison qui pourrait expliquer ce retard est la probable apparition de deux figures très proches du MNSD dans ce futur gouvernement. Ce n’est pas tant leur présence dans l’équipe qui gêne mais le fait qu’on a du mal à les positionner. En effet, au moment où on pense les avoir débauché pour le compte de X, les voilà proposés au gouvernement pour le compte de Y. Vraiment le ridicule ne tue pas dans ce pays. Ainsi, on leur aurait intimé l’ordre de se décider à clarifier leur position, chez X ou chez Y, avant de confirmer leur éventuelle nomination dans la nouvelle équipe gouvernementale. Voilà qui va encore aiguiser la tension entre les deux grands partis au pouvoir.
Une autre affaire, très sournoise, cette fois-ci, serait à l’origine du blocage. En effet, un tazartchiste connu pour avoir joué un des très mauvais rôles dans la 5ème République aurait retourné sa veste pour le compte du parti rose. Ce qui n’est pas du goût de son principal allié le Lumana qui n’a jusqu’à présent pas digéré les agissements intempestifs de ce thuriféraire. Là aussi, ça chauffe. Enfin, il y a encore cette question de représentativité régionale. La région de Tahoua qui représente le socle du PNDS Tarraya aurait tapé du poing sur la table pour être la plus présente dans la nouvelle équipe. Le principe serait acquis mais c’est sa matérialisation qui causerait problème.
En effet, un autre os aurait surgi dans la configuration même des représentants de la région entre les Adarawa purs et durs et leurs frères à la peau blanche. Pour beaucoup d’Aderawa, les ‘’Blancs’’ ne les représentent pas. De plus, l’électorat blanc ne représente qu’une minorité dans la région de Tahoua. Comme on le voit, ça se chuchote des choses et le Président Mahamadou Issoufou n’est pas encore au bout du tunnel, tant les défis sont énormes. Il reste qu’il faut rester lucide sur toutes ces questions pour sauvegarder l’unité dans le parti. La question du partage doit-elle encore prévaloir dans le choix des hommes et des femmes devant conduire la destinée de notre futur gouvernement ?
Surtout quand on sait très bien que c’est ce genre d’erreurs qui ont pratiquement plombé la marche de la 7ème République durant les deux années écoulées. Des hommes et des femmes qu’il faut à la place qu’il faut, tel doit être le souci majeur qui doit guider le Président Issoufou dans son choix. Il y va de la survie de la 7ème République.