« Les crises sanitaire et sécuritaire risquent de compromettre les avancées du Niger en termes de croissance économique ». C’est l’un des enseignements d’un dernier rapport de la Banque mondiale, publié le 19 avril dernier. Ainsi, l’institution de Bretton Woods table sur une reprise vigoureuse de la croissance en 2021. L’économie nigérienne devrait progresser d’environ 4,7%, après avoir presque stagné en 2020 (+0,8%), en raison de la crise sanitaire liée à la Covid-19 et l’accentuation des menaces sécuritaires.
« La réouverture de la frontière avec le Nigéria, la reprise de grands projets d’investissement et une normalisation des chaînes d’approvisionnement laissent espérer un rebond de l’économie et une croissance à 4,7% en 2021 », souligne la Banque mondiale. Ces perspectives restent toutefois inférieures à l’optimisme affiché de la Banque africaine de développement (BAD), qui plus tôt, avait annoncé qu’elle prévoyait une reprise plus robuste. Ainsi, l’institution panafricaine basée à Abidjan espérait une croissance de 6,9% pour 2021 et 7,8% pour 2022.
Alors que les nouvelles autorités ont pris les commandes du pays avec pour objectif de consolider les acquis économiques et renforcer la croissance, le Niger doit encore faire face à un fort niveau de pauvreté. Selon l’institution basée à Washington, ce sont quelque 685 000 personnes supplémentaires qui sont tombées dans l’extrême pauvreté au terme de cette année 2020 morose.